Joe Bonamassa et Beth Hart ont déjà collaboré ensemble mais ne connaissant que très mal, voire pas du tout leur passé musical, je ne ferai pas de comparaison. Lui c’est le guitariste à la renommée certaine, elle c’est une voix qui sait se faire entendre. Leur album Seesaw vient de sortir et à l’heure qu’il est, tourne en boucle sur ma platine.
Onze titres, tous ou presque des reprises issues des classiques du blues, de la soul ou du jazz. Du titre d’ouverture Them There Eyes, interprété entre autres par Ella Fitzgerald, à Strange Fruits de Billie Holiday qui clôt l’album. Par contre Miss Lady est un morceau de Buddy Miles produit par Jimi Hendrix en son temps et bien plus récent encore, If I Tell You I Love You, est dû à Melody Gardot.
Les deux sont entourés d’Anton Fig à la batterie, Carmine Rojas à la basse, Blondie Chaplin à la guitare rythmique et chœurs et c’est Arlan Schierbaum qui tient les claviers. On n’oubliera pas la section de cuivres et Ron Dziubla aux saxophones.
Ce qui frappe à l’écoute du CD, c’est le son, un peu à l’ancienne et la cohérence/cohésion entre les deux artistes. Joe Bonamassa ne tire jamais la couverture à lui, il soutient l’ensemble, bref il joue collectif. Ce qui n’empêche pas quelques giclées guitaristiques, histoire de rappeler qu’il tient le manche et qu’il en a sous la pédale ! Comme sur ce I’ll Love You More Than You’ll Ever Know de Al Kooper, probablement le meilleur titre de l’album, vocaux sublimes et solo de guitare parfait sur ce blues lent. Ou bien sur ce Rhymes d’Al Green, où voix, guitare et cuivres se partagent les lauriers.
De son côté Beth Hart joue sur tous les registres, rock’n roll sur Can’t Let Go, blues on l’a vu déjà, jazz genre club sur A Sunday Kind Of Love ou gueulante digne de mamie Turner sur Nutbush City Limits. Parfois il faut se pincer pour ne pas jurer qu’on entend la voix d’une Black. Mais, car il y a un mais, n’en déplaise à ses plus fervents admirateurs. Beth Hart est une excellente chanteuse, elle a du coffre et sur scène ça doit dépoter grave, mais parfois elle manque un peu de nuance. Et je n’ai pas particulièrement aimé sa version de Strange Fruits, le titre le plus faible de cet album ; je crois savoir qu’elle s’est inspirée de la version de Nina Simone et non de celle de Billie Holiday qui est à pleurer. Dommage.
Il n’empêche que voilà un bien bon CD qui devrait nous aider à passer l’été en attendant les sorties de l’automne.
Pour vous faire une idée voici Nutbush City Limits :
Joe Bonamassa et Beth Hart ont déjà collaboré ensemble mais ne connaissant que très mal, voire pas du tout leur passé musical, je ne ferai pas de comparaison. Lui c’est le guitariste à la renommée certaine, elle c’est une voix qui sait se faire entendre. Leur album Seesaw vient de sortir et à l’heure qu’il est, tourne en boucle sur ma platine.
Onze titres, tous ou presque des reprises issues des classiques du blues, de la soul ou du jazz. Du titre d’ouverture Them There Eyes, interprété entre autres par Ella Fitzgerald, à Strange Fruits de Billie Holiday qui clôt l’album. Par contre Miss Lady est un morceau de Buddy Miles produit par Jimi Hendrix en son temps et bien plus récent encore, If I Tell You I Love You, est dû à Melody Gardot.
Les deux sont entourés d’Anton Fig à la batterie, Carmine Rojas à la basse, Blondie Chaplin à la guitare rythmique et chœurs et c’est Arlan Schierbaum qui tient les claviers. On n’oubliera pas la section de cuivres et Ron Dziubla aux saxophones.
Ce qui frappe à l’écoute du CD, c’est le son, un peu à l’ancienne et la cohérence/cohésion entre les deux artistes. Joe Bonamassa ne tire jamais la couverture à lui, il soutient l’ensemble, bref il joue collectif. Ce qui n’empêche pas quelques giclées guitaristiques, histoire de rappeler qu’il tient le manche et qu’il en a sous la pédale ! Comme sur ce I’ll Love You More Than You’ll Ever Know de Al Kooper, probablement le meilleur titre de l’album, vocaux sublimes et solo de guitare parfait sur ce blues lent. Ou bien sur ce Rhymes d’Al Green, où voix, guitare et cuivres se partagent les lauriers.
De son côté Beth Hart joue sur tous les registres, rock’n roll sur Can’t Let Go, blues on l’a vu déjà, jazz genre club sur A Sunday Kind Of Love ou gueulante digne de mamie Turner sur Nutbush City Limits. Parfois il faut se pincer pour ne pas jurer qu’on entend la voix d’une Black. Mais, car il y a un mais, n’en déplaise à ses plus fervents admirateurs. Beth Hart est une excellente chanteuse, elle a du coffre et sur scène ça doit dépoter grave, mais parfois elle manque un peu de nuance. Et je n’ai pas particulièrement aimé sa version de Strange Fruits, le titre le plus faible de cet album ; je crois savoir qu’elle s’est inspirée de la version de Nina Simone et non de celle de Billie Holiday qui est à pleurer. Dommage.
Il n’empêche que voilà un bien bon CD qui devrait nous aider à passer l’été en attendant les sorties de l’automne.
Pour vous faire une idée voici Nutbush City Limits :