L’auteur :
38 ans. Génération bulle internet. Poursuivre les rêves construits par toutes ses lectures d'enfant et d'adolescent, l'a conduit dans l'audiovisuel aux côtés de Jean-Edern Hallier. Devenu entrepreneur dans la technologie, son succès lui a valu d'être débauché par une grande banque internationale où il a fait une ascension digne d'un de ses personnages. Par ce thriller, il paie sa dette à l'univers romanesque qui l'a formé et l'a fait directeur.
L’histoire :
New York, une très secrète banque d’affaires.
Un jeune français venu de nulle part.
Une héritière qui hésite sur son destin.
L’histoire d’une ascension et d’une chute.
Dans la grande tradition de John Grisham, Karel de la Renaudière, un des directeurs d’une grande banque internationale, explore les coulisses de la haute finance et du pouvoir. Ce thriller captivant dresse un tableau à la fois fascinant et terrible de notre époque.
Mon avis :
"Thriller captivant" ? Point de frisson, de peur ressentie, donc, non. "Fascinant" ? Non, ridicule. L'intrigue est loin d’être haletante - à moins de s'intéresser de près à l'idylle entre la jeune héritière et le jeune banquier : vont-ils se retrouver malgré leurs différences et les difficultés rencontrées, une question au suspens haletant effectivement...
Dans la grande tradition de John Grisham ? Non. Plus dans la tradition des romans sentimentaux avec en toile de fond le monde financier.
La construction est plus qu'élémentaire avec notamment des chapitres très courts, deux ou trois pages maximum, comme si l’auteur prenait ses lecteurs pour des personnes à la capacité de concentration réduite...
Les connaissances de l’auteur du monde de la finance sont trop ouvertement exploitées, comme si en bon élève il répétait bien sagement sa leçon, en faisant toutefois attention à simplifier les transactions pour ne pas perdre le crétin de lecteur.
Les personnages restent stéréotypés : golden boys désincarnés "maigre et dégingandé" (p. 14), geek maladroit en public, parvenu prêt à tout pour arriver, tous dotés d'une psychologie plus qu'élémentaire... Ils sont peu crédible, comme cette jeune héritière qui se rend à un rendez-vous d'affaires nue sous une robe beaucoup trop courte.
Les situations sont tout aussi formatées : le coup de foudre entre deux personnages qui ne devraient pas s'aimer, les quiproquos, l'attirance irrrréééésistible, les adjuvants, le jeune orphelin au père mystérieux - mais qui peut bien être son père ? se demandent les lecteurs qui aiment les chapitres de deux pages, les autres ayant deviné dés les premières pages - ... La fin en forme d’happy end est plus qu'attendue.
En conclusion, s'il se laisse lire -parce que des chapitres de deux pages, c'est encore à ma portée...- ce roman n'est pas d'un grand intérêt...
Premières phrases :
« La limousine avance au pas, le long de Park Avenue rendue déserte par le froid et la neige. Soufflés par les bourrasques, les flocons volent au-dessus de Manhattan. Jean Demester colle sa tête au pare-brise. Les mains agrippées au volant, il s’énerve. Une soirée sans clients, c’est une soirée sans pourboires. »
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La firme de John GRISHAM
D’autres avis :
Zalbac Brothers, Karel de la Renaudière, Albin Michel, juin 2013, 322 p., 20 euros
Lu dans le cadre de l'opération Masse critique de Babélio