Sarah Chayes, fait remarquer que la perception de la Tunisie dans le monde est entrain de virer. Alors qu’on y voyait « un petit pays qui avançait doucement dans le droit chemin, maintenant, on commence à se poser des questions ». Il est important pour les occidentaux que la Tunisie ne vire pas vers l’extrémisme, car cela aurait des conséquences néfastes sur le reste des pays du « printemps arabe ». Venant de la bouche des américains, cette réflexion peut être traduite par « Il est hors de question de laisser la Tunisie dériver vers l’extrémisme, et nous-nous y emploierons ». Selon les américains, c’est à cause de cette même valeur d’exemple (à donner aux autres pays) que les jihadistes du monde entier, et d’Al Qaïda en particulier, avec à leur tête Abou Iyadh, se sont donné rendez-vous en Tunisie et se sont promis de la faire abdiquer, en attendant du gibier plus consistant comme l’Egypte et la Syrie. Sur le registre d’Abou Iyadh, l’article épingle Noureddine Khademi, ministre des affaires religieuses, qu’il accuse de connivence avec Ansar Achariaâ étant l’ancien Imam de leur principale base à Tunis (La Mosquée El Fath), de même que Ali Laârayedh, qui a ordonné de ne pas capturer Abou Iyadh quand il était encerclé dans cette même mosquée. Sarah Chayes s’en prend aussi à Noureddine Bhiri, ministre de la justice pour son laxisme affiché à traiter les affaires des dépassements qui entachent la scène en Tunisie, l’exemple de la jeune femme violée par des policiers, puis jugée pour atteinte à la pudeur, a été cité dans son article. Cet article dénonce, en s’en prenant à ces ministres, la politique d’intimidation et de mainmise pratiquée par le gouvernement. Sarah Chayes (entendre par là, les cercles d’influence du gouvernement américain) propose la date du 23 octobre, qu’elle considère comme celle de la fin « technique » de la mission de l’ANC, pour opérer un remaniement ministériel incluant ces trois ministres. Les Etats-Unis ne réclament pas seulement les quelques 700 personnes dont ils auraient donné les noms au gouvernement. Ils réclament les têtes des ministres qu’ils tiennent pour responsables du pourrissement de la situation, en attendant la suite de la liste. Voilà, à bon entendeur, salut ! Attendons pour voir si le message a bien été capté et si les directives qu’on s’est empressé d’aller recueillir à Doha, vont dans le même sens.
Tunisie – Les USA « ordonnent » le départ de trois ministres d’Ennahdha
Publié le 29 octobre 2012 par Arafetovich @SEO_TNSarah Chayes, fait remarquer que la perception de la Tunisie dans le monde est entrain de virer. Alors qu’on y voyait « un petit pays qui avançait doucement dans le droit chemin, maintenant, on commence à se poser des questions ». Il est important pour les occidentaux que la Tunisie ne vire pas vers l’extrémisme, car cela aurait des conséquences néfastes sur le reste des pays du « printemps arabe ». Venant de la bouche des américains, cette réflexion peut être traduite par « Il est hors de question de laisser la Tunisie dériver vers l’extrémisme, et nous-nous y emploierons ». Selon les américains, c’est à cause de cette même valeur d’exemple (à donner aux autres pays) que les jihadistes du monde entier, et d’Al Qaïda en particulier, avec à leur tête Abou Iyadh, se sont donné rendez-vous en Tunisie et se sont promis de la faire abdiquer, en attendant du gibier plus consistant comme l’Egypte et la Syrie. Sur le registre d’Abou Iyadh, l’article épingle Noureddine Khademi, ministre des affaires religieuses, qu’il accuse de connivence avec Ansar Achariaâ étant l’ancien Imam de leur principale base à Tunis (La Mosquée El Fath), de même que Ali Laârayedh, qui a ordonné de ne pas capturer Abou Iyadh quand il était encerclé dans cette même mosquée. Sarah Chayes s’en prend aussi à Noureddine Bhiri, ministre de la justice pour son laxisme affiché à traiter les affaires des dépassements qui entachent la scène en Tunisie, l’exemple de la jeune femme violée par des policiers, puis jugée pour atteinte à la pudeur, a été cité dans son article. Cet article dénonce, en s’en prenant à ces ministres, la politique d’intimidation et de mainmise pratiquée par le gouvernement. Sarah Chayes (entendre par là, les cercles d’influence du gouvernement américain) propose la date du 23 octobre, qu’elle considère comme celle de la fin « technique » de la mission de l’ANC, pour opérer un remaniement ministériel incluant ces trois ministres. Les Etats-Unis ne réclament pas seulement les quelques 700 personnes dont ils auraient donné les noms au gouvernement. Ils réclament les têtes des ministres qu’ils tiennent pour responsables du pourrissement de la situation, en attendant la suite de la liste. Voilà, à bon entendeur, salut ! Attendons pour voir si le message a bien été capté et si les directives qu’on s’est empressé d’aller recueillir à Doha, vont dans le même sens.