Le réacteur de 4ème génération est un défi technologique, mais la publication des résultats semestriels d’Areva et les nouvelles sommes provisionnées pour la construction de l’EPR finlandais soulignent que ce projet recèle également d’une forte dimension commerciale. Estimée à 3,5 milliards d’euros à son lancement fin 2007, sa réalisation est à présent évaluée à 6,8 milliards d’euros. Ces réajustements vont-ils vraiment pénaliser la santé financière du géant de l’atome ?
Cette hausse concerne essentiellement des « travaux de finition ». Le groupe précise que le génie civil est achevé et que les gros composants sont « rentrés » dans le réacteur. Malgré ces faibles réapprovisionnements (150 millions d’euros) et ces annonces rassurantes, il reste quelques tensions entre le constructeur français et l’électricien finlandais TVO au sujet du calendrier.
Néanmoins plusieurs indicateurs peuvent rassurer sur les perspectives du marché du nucléaire. D’abord, le contexte politique japonais semble éclaircir l’avenir de la filière dans l’archipel. Ensuite, l’augmentation du chiffre d’affaires et l’accroissement des capacités d’autofinancements sont autant de raisons de séduire de potentiels investisseurs.
Le PDG d’Areva Luc Oursel insiste : « le nucléaire est clairement un marché en croissance ». Souhaitant améliorer la performance du groupe, il a confirmé la poursuite du programme d’économies engagé en 2011 dans le cadre du plan d’action 2016. Seuls les chantiers et surtout les commandes dans les énergies renouvelables ont un peu de retard ce qui n’empêche pas la firme d’obtenir un résultat net à l’équilibre.
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