J’ai trouvé ce beau poème dans la revue poétique Place de la Sorbonne de mars 2011.
TEXTE 5
Parfois, la main de l’un sur l’autre main se pose,
Ce peut être même sans se regarder ;
Assis côte à côte dans le jour transparent, ils se savent
ensemble en cette légère pression : les chairs,
le réseau des veines saillant, les os
et le frais métal de la bague ;
c’est tout leur appui dans le temps.
Une paume
sur le revers d’une autre comme un oiseau frêle
venu se percher.
Il n’est plus temps pour eux de s’aimer de tout leur corps,
mais en cet îlot vivant
où l’étreinte se resserre, et le cœur toujours battant.
Ce poème était extrait du recueil Un seul bruissement, publié par Le bois d’Orion en 2009.