The Slap: la claque de la rentrée

Publié le 26 juillet 2013 par Unionstreet

La série choc de la rentrée ne sera ni française ni américaine, ni même britannique mais australienne! Et elle porte bien son nom: La Gifle (The Slap en VO). A travers 8 épisodes de 52 minutes, cette mini-série montre comment un geste malencontreux peut non seulement ruiner une fête mais surtout faire basculer l’équilibre d’une famille et d’un groupe d’amis tout entier.

Une gifle. Une simple gifle. Une toute petite gifle pourrait-on dire. Et c’est un monde qui s’écroule…

Banlieue de Melbourne. Tout semble aller pour le mieux pour Hector qui fête ses 40 ans autour d’un barbecue, entouré de sa famille et de ses proches et de leurs enfants. Parmi tout ce beau monde, Hugo, le fils de Rosie, une amie de la famille, sème le trouble et se montre insupportable et violent avec ses camarades. Harry, le frère d’Hector, gifle le gamin qui venait de lui donner un coup de pied après s’être fait confisquer sa batte de cricket.

Et c’est alors le début de la fin. Cet événement, anecdotique pour le gifleur, dévastateur pour la mère de l’enfant, va non seulement semer la discorde entre Harry, Rosie et Hector mais va aussi affecter leurs familles et amis respectifs qui se trouvent alors obligés de faire un choix et de choisir leur camp. Et bien évidemment comme toute discorde, la tension montent, les vieilles rancoeurs ressortent et les secrets honteux éclatent au grand jour.

Outre une idée de départ intéressante et originale, la force de cette série réside dans une observation minutieuse du fonctionnement d’un groupe humain dont les personnes sont liées par le sang ou par l’amitié mais aussi dans la description réaliste d’une classe moyenne australienne qu’on connait assez peu. Par exemple, Hector et son frère sont d’origine grecque et même s’ils restent tous deux très attachés à leurs racines (via le personnage central du père dans la série), ils ont choisi 2 voies très différentes: Harry restitue le schéma patriarcal et viriliste des sociétés méditerannéennes tandis que Hector s’est totalement fondu dans le moule moderne. En cela il s’oppose aussi à Connie et Gary, les parents de Hugo, la « victime », des parents qui refusent d’exercer la moindre autorité sur leur enfant…

Autour de quatuor se dresse toute une galerie de personnages secondaires, représentant chacun archétype de la nouvelle société australienne: Anouk, la belle quadra dont la réussite professionnelle  - chef de programme dans une chaine de télévision – n’arrive pas à pallier le désastre de sa vie amoureuse, Connie le jeune baby-sitter de 17 ans folle amoureuse d’Hector ou encore Bilal, l’ancien camarde d’université converti à l’Islam… Chaque épisode est proposé suivant le point de vue d’un des protagonistes, permettant à chacun d’exprimer sa part de vérité, mais également tous ses mensonges. Tous ses secrets. Tous ses doutes. Tous ses défauts.

La Gifle sera diffusée à la rentrée de septembre sur Arte, et pour les nostaligiques de Hartley, Coeurs à Vif, ce sera une belle occasion de retrouver Alex Dimitriades alis Nick Poulos dans la première saison!

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