Less is more design in Japan/Le moins est le mieux pour le design au Japon
http://artjamaica.blogspot.com/2013/07/less-is-more-design-in-japan.html
Oneika Russel, plasticienne de la Jamaïque, nous fait partager sur Art Jamaïca son expérience et ses réflexions. Elle a été de longs mois en résidence au Japon.
Alors qu’elle se promenait l’été dernier dans une petite rue du centre de Kyoto, elle a aperçu une vitrine qui a retenu son attention.
Vitrine d’une boutique japonaise
Elle ne pouvait s’imaginer que c’était une boutique jusqu’à ce qu’elle voit un panneau sur la porte et quelques vêtements accrochés.
Le panneau
Dans cette rue, proche d’un temple et d’un quartier commercial haut de gamme, cette vitrine était étonnante et démontrait de profondes différences par rapport aux goûts et à l’approche commerciale de la Caraïbe. Les vitrines des boutiques de la Caraïbe sont plus directes et très colorées. Elles vous invitent à penser au mode de vie et aux loisirs. Les magasins haut de gamme du Royaume – Uni et des Etats – Unis ont de larges vitrines bien garnies pour attiser le désir des consommateurs. La vitrine de la boutique Wallis au Royaume – Uni montre des mannequins vêtus de tenues d’été.
En comparaison, la vitrine d’Urimu évoquait plutôt une ambiance zen, le moins étant le mieux, selon l’esthétique dépouillée qui a rendu Kyoto célèbre. Ce magasin vend il au public ? A t – il une clientèle privée ? Est – ce juste un espace de démonstration esthétique ? Ce qui l’a intéressée, c’est de voir comment cet arrangement de couleurs et d’éléments naturels disposés à côté des marchandises peut constituer une autre approche du design plutôt que d’utiliser des éléments graphiques synthétiques grands et colorés.
Ces deux approches attirent l’attention sur l’histoire de la marque.
Quelques objets de la vitrine zen
Ce qui ne veut pas dire qu’il n’y a pas à Kyoto, de vastes magasins comme ceux de Louis Vuitton ou Lacoste avec des vitrines tape-à-l’œil. Vuitton est très connu pour sa collaboration avec des artistes locaux célèbres comme Yayoi Kusama ou Takeshi Murakami. Mais ce style particulier montrant des éléments visuels dépouillés se retrouve davantage dans les petites boutiques loin des centres urbains de la mode.
Vitrine de la marque Diesel
Que véhicule selon vous chacune de ces deux approches ? Pensez – vous que cette esthétique minimale a sa place dans le design Caraïbe ?