Moi j’ai une amie. Moi j’ai une amie comme on en a peu, d’ailleurs j’en ai peu. Moi j’ai une amie dont aujourd’hui je me dois de vous parler, je ne sais pas pourquoi, mais il le faut.
Moi j’ai une amie, un trésor, un cadeau de la vie, qui s’est présenté à moi à deux reprises, que je ne laisserai plus échapper.
Moi j’ai une amie, une sage aussi folle que moi, ou peut-être pire, ce qui n’est pas peu dire, allez donc savoir.
Moi j’ai une amie, une sœur, aînée, née neuf mois plus tôt que moi, qui m’ouvre le chemin et me montre la voie, qui fait toujours tout comme moi, à moins que ce ne soit moi qui fasse tout comme elle, allez donc savoir.
Moi j’ai une amie, avec laquelle, parfois, je ne suis pas d’accord, à moins que ce soit elle, allez savoir, avec laquelle ce n’est jamais grave, et qu’avec moi il en va de même.
Moi j’ai une amie, mon porte-bonheur, dont je suis le grigri, le rose oui, celle grâce à laquelle la vie me semble plus belle, grâce à laquelle, je me sens importante, puisque je me sais l’être pour elle, parce qu’elle l’est pour moi.
Moi j’ai une amie, qui quelques fois me créé des inquiétudes, s’amuse à me faire peur, oublie d’être drôle, que je suis là pour parer toute éventualité, parer les tonnerres, lui prescrivant les coups de foudre.
Moi j’ai une amie, une sœur, le témoin de mon enfance, à moins que je ne sois celui de la sienne, la détentrice de mes secrets honteux et anodins d’adolescente, à moins que … vous connaissez la suite.
Moi j’ai une amie avec laquelle je m’en vais sous peu fêter le quarantième anniversaire, noces d’émeraude que nous ne fêterons avec aucun amoureux (le temps passe, les statistiques sont cruelles), le quarantième anniversaire de notre amitié.
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