Pour la deuxième fois c'est l'un des nôtres qu'on assassine en Tunisie.
Mohamed Brahmi a reçu 11 balles dans le corps. Le meurtre politique est avéré son intention terrorisante absolument évidente ! Mohamed Brahmi et les tunisiens du Front populaire sont les empêcheurs de penser en rond dans la comédie de l'opposition entre laïques obligatoirement silencieux sur les questions sociales pour ne pas diviser, et islamistes prétendument représentatifs de la religion musulmane des Tunisiens mais qui appellent sans réplique à « rassurer les investisseurs ». Notre camarade Mohamed Brahmi était un laïque, musulman pratiquant, engagé sans concession pour la lutte des droits sociaux et démocratiques des Tunisiens. Sa personne, son combat, son engagement partisan, son action de député, n'entraient pas dans le jeu de rôle prévu. En ce sens il incarnait bien ce que nous sommes là-bas et ici.
J'adresse un salut de douleur et de chagrin à mes camarades tunisiens et la famille de Mohamed Brahmi. J'appelle mes camarades en France a bien assimiler la leçon qui nous est donnée par les évènements de Tunisie en ce qui concerne le jeu de rôle entre l'extrême droite, là-bas religieuse, et les partis officiels sociaux-démocrates et de droite qui soutiennent le gouvernement tunisien actuel.
Il ne fait aucun doute à mes yeux, compte tenu de l'expérience du meurtre impuni de notre camarade Chokri Belaïd, que ce gouvernement tunisien actuel n'a ni l'intention ni les moyens de procéder à l'enquête et à la répression qu'un gouvernement réellement démocratique ne manquerait pas d'avoir pour premier devoir lorsqu'un député est assassiné. De fait, sa légitimité et caduque et la suite des évènements va le montrer. En ce sens, la réplique politique aux meurtres de nos camarades est la mobilisation du peuple tunisien sur ses propres objectifs comme cela s'est produit en Égypte.
C'est la révolution citoyenne.