- qu’un train a déraillé près de Saint-Jacques-de-Compostelle. Le premier bilan fait état de 80 morts. Le vendredi 12 juillet, la France connaissait son accident ferroviaire le plus grave depuis 25 ans à Brétigny-sur-Orge. Quelques jours avant, un train avait explosé à Lac-Megantic, au Québec. Question : est-ce une loi des séries, comme parfois avec les tremblements de terre ici ou là, ou remarque-t-on plus une catastrophe d’un certain type lorsqu’une catastrophe du même genre a eu lieu à quelques jours d’intervalle ? Question : où trouver des raisons de rire dans l’accumulation de crashs ? Redonnez-nous Intervilles et ces candidats qui se vautrent lamentablement sans se blesser. N’exigeons pas le troc systématique tristesse contre rire, mais si on peut tout faire pour sourire, ne nous privons pas.
- que le Medef a publié jeudi ses propositions pour la réforme des retraites, prônant le recul de l’âge légal mais acceptant aussi une mise à contribution des retraités, notamment par une sous-indexation temporaire des pensions. Ce que j’aime dans les récits passionnants, c’est la tension captivante. Attendons les propositions gouvernementales contrées par les organisations salariales et les conclusions intermédiaires des réunions sans fin pour sauter au plafond de joie enthousiaste. N’exigeons pas le troc systématique ennui contre rire, mais si on peut tout faire pour sourire, ne nous privons pas.
- que le rapport d’enquête sénatorial remis mercredi montre qu’aucun sport n’est épargné par le dopage et appelle à une lutte plus efficace. Oui, mais, dans quel but ? Préserver l’équité sportive ? Si tout le monde se dope, tout le monde se dope ! Préserver la santé des athlètes ? Chacun est libre d’ingurgiter ce qu’il veut ? Interdirait-on à un sumo de s’enfiler 27 plats de nouilles consécutifs, aux nageuses synchronisées des régimes de sèche intensive, aux rugbymen la bière de la troisième mi-temps ? Et comment réguler, si on veut réguler ? Les dopés semblent toujours en avance sur les contrôleurs, alors donc, quoi, hein ? N’exigeons pas le troc systématique impasse contre rire, mais si on peut tout faire pour sourire, ne nous privons pas.
Magazine Humeur
vendredi 26 juillet 2013