S’il y a quelques mois la majorité, des analystes jugeaient Facebook avec suspicion, ils considèrent maintenant l’action du réseau social beaucoup plus séduisante. Aujourd’hui le titre a été la vedette du Nasdaq et a gagné près de 30% clôturant à 34,36$. Les 12 analystes financiers suivis par Morningstar suggèrent de conserver le titre ou en recommandent même l’achat. Aucun ne conseille de s’en départir. Il faut dire que le chiffre d’affaires a bondi de 53%, les revenus ont augmenté de 61% dont 41% provenant des appareils mobiles. Ça représente 2,6 milliards. Eh ben! Qui aurait cru il y a un trimestre à peine que les revenus publicitaires de Facebook afficheraient si fière allure au milieu de l’année?
Si les analystes sont optimistes, c’est parce qu’ils considèrent que le citron n’est pas encore trop pressé. Le monstrueux réseau pourrait introduire la publicité en format vidéo, envahir Instagram et se mettre à copier Twitter en stimulant la conversation durant les grands rassemblements culturels et sportifs.
Vous trouvez ces données encourageantes? L’achat de Facebook vous interpelle? Un instant. Même à 34,36$, l’action se situe à 3,64$ (ou 9,6%) sous son prix d’introduction en bourse le 18 mai 2012. Sa première année de vie publique n’a pas été reposante. L’action a passablement joué au yo-yo oscillant d’un plancher à 17,55$ à un plafond de 34,88$ le 21 mai 2012.
Malgré, une hausse significative des ventes, Facebook n’est pas un titre bon marché. Son ratio cours/bénéfice est de 48. L’action se vend donc quarante-huit fois ses revenus estimés au 31 décembre 2013. En comparaison, l’action de Google se vend 18,3 fois ses bénéfices et Apple, seulement 9,6 fois.
Avec ce dernier sursaut boursier, la capitalisation de Facebook est maintenant de 83 milliards$. Croyez-vous que c’est ce que ça vaut? Vous en pensez quoi?