C'est le titre de la nouvelle exposition que l'Espace culturel Vuitton propose jusqu'au 15 septembre 2013.
Il a pour l'occasion offert la vitrine de la rue Bassano et le hall à des étudiants de l'atelier des Beaux-Arts de Paris. Avec cet immense portrait de chat, Amaury Scharf nous jette le reflet de notre animalité.
Au septième étage ce sont huit artistes venant de pays et d'horizons différents qui font la démonstration de cette autre affirmation du poète : chacun est plusieurs autres. Leurs réponses sont soumises au regard du spectateur dans une scénographie évoquant le yin et le yang.
Elle réalisera sa première exposition à 21 ans. Elle considérait cet art comme une thérapie et ne cesse plus de photographier son corps dans l'espace, sans jamais le révéler entièrement et en jouant avec le cadre et les contrastes. Elle se défénestre l'année suivante, en 1981.
Il s'est inspiré d'un masque dogon d'oiseau aux pouvoirs magiques, en bois, qu'il a recouvert de fragments de miroirs, si bien que le spectateur y voit son propre reflet selon les perspectives induites par les angles différents.
Il ne travaille qu’à la mine de plomb, toujours sur du papier, et dans un unique format. Il réussit à donner la sensation du mouvement en dupliquant des éléments.
L'artiste s'exprime métaphoriquement pour signifier que la parole de l'homme peut siffler comme un serpent alors que d'autres parlent de leurs femmes comme de gentilles poulettes.
Quand on demande à cette avocate, connue pour avoir défendu des terroristes qualifiés d'ennemis publics, on est surpris de l'entendre répondre sans aucune ambiguïté qu'elle voudrait un monde uniquement artistique, sans guerres, sans armes, sans militaires ... où les américains auraient cessé de se mêler de ce qui se passe ici ou là pour des raisons matérialistes.
Elle s'exprime avec douceur, mais fermeté, et irradie littéralement de générosité, soulignant que toutes les différences culturelles doivent être préservées ... pour ne pas disparaitre, et sans exercer aucune hiérarchie entre elles. Il est rare d'entendre une personne qui dégage un tel charisme.
Cela ne fait aucun doute pour elle que l'avocat porte les problèmes de ses clients. Si elle le pouvait elle s'attellerait à un livre dont elle a déjà le titre : Ma vie chez les autres.
Elle rappelle qu'un qu'avocat n'est pas un juge et qu'en conséquence elle n'a pas à donner son point de vue. Elle souligne qu'il est invraisemblable d'imaginer qu'un avocat exige de son client de savoir s'il est coupable ou innocent. A ce titre elle revendique la légitimité d'être bonimenteuse, ce que j'entends comme "mentir pour le bien" mais elle souligne aussi avec sagesse qu'il n'est pas question non plus d'inventer n'importe quoi.
Tous deux regrettent de n'avoir pas le temps d'écrire et envisageraient en souriant d'avoir recours à un nègre ... qui serait leur autre "je" et qui accoucherait de leur âme. le sujet est plus que jamais d'actualité avec la sortie fin août en librairie du dernier livre de Bruno Tessarech, l'Art nègre, aux Editions Buchet Chastel. Si c'est un roman il n'en demeure pas moins vrai qu'il est nourri de sa formidable expérience de la négritude puisqu'il a écrit pour une trentaine de personnalités.
J'ai eu cette autre chance de le lire en avant-première et de le rencontrer pour en parler. L’article est à paraitre le 22 août.
Je est un autre jusqu'au 15 septembre 2013 à l'Espace culturel Louis Vuitton, 60 rue de Bassano, 75008 Paris, 01 53 57 52 03Entrée libre, du lundi au samedi de 12 à 19 heures, dimanche et jours fériés de 11 à 19 heures