Photo postée sur la page Facebook de The Daylight Project
Qui a dit qu’il fallait forcément se entreprendre de grands projets d’infrastructures pour changer la vie des gens ? Parfois, il suffit d’une bouteille en plastique, d’un bout de tôle et d’un peu d’ingéniosité pour éclairer son quotidien.
En témoigne le Daylight Project, une organisation qui s’est donné pour mission de diffuser dans les bidonvilles d’Ouganda une innovation frugale qui a déjà fait ses preuves aux Philippines et au Brésil. Dans les quartiers les plus pauvres de Kampala, les habitations de fortune sont souvent très sombres, même de jour, car elles ne possèdent pas de fenêtres.
Une technique à la fois très simple et économique permet d’y remédier aisément dans des zones n’ayant pas accès à l’électricité : une bouteille en plastique remplie d’eau et d’un peu de javel pour limiter la prolifération des bactéries est entourée d’un morceau de tôle. Il suffit alors de faire un trou dans le toit (en tôle) de l’habitation et d’y fixer cette « ampoule à eau » pour permettre à la lumière du soleil de se diffuser de manière beaucoup plus intense et homogène dans la pièce. Dans un pays où le soleil brille 12h par jour toute l’année, un artefact de ce type peut permettre par exemple à une couturière de travailler chez elle, ou d’éclairer une salle de classe. Avec un soleil au zénith, on obtient l’équivalent d’une ampoule de 60Watts.
Photo postée sur la page Facebook de The Daylight Project
Le Daylight Project a formé à ce jour 350 personnes à la fabrication des lampes, et en a installé plus de 100. Bel exemple de « technologie appropriée » fabriquée localement avec des matériaux bon marché et faciles à se procurer, ces ampoules sont une façon d’améliorer le confort, de créer du travail et d’économiser de l’énergie. Ce dernier point n’est particulièrement pas négligeable, quand on connaît le coût pour les familles (jusqu’à 20% des revenus) et les risques (d’incendie, de toxicité) associés à l’utilisation des lampes à kérosène. C’est à ces problèmes déjà que répond le projet « Énergie solaire » de la Noar Foundation, en proposant à des familles d’Afrique subsaharienne des microcrédits sans taux d’intérêt pour acheter des kits permettant de convertir leurs lampes à huile, polluantes et dangereuses, en lampes solaires.
Source : Noar Foundation
A noter, si ces initiatives vous inspirent, qu’il est possible de candidater en ligne jusqu’au 15 septembre 2013 pour le Green Start Up Challenge. Lancé par 2iE, Institut International d’Ingénierie de l’Eau et de l’Environnement, ce concours pour la croissance verte, l’innovation et l’entrepreneuriat social en Afrique est ouvert à tout promoteur d’une solution innovante.