Nouvel assassinat politique en Tunisie. Mohamed Brahmi, coordinateur général du Mouvement populaire (un parti d’opposition de gauche) et député à l’Assemblée nationale constituante, a été tué, ce jeudi 25 juillet, par balles devant son domicile près de Tunis, selon des médias tunisiens.
« Mohamed Brahmi, coordinateur général du Mouvement populaire et membre de l'Assemblée nationale constituante (ANC), a été assassiné
par balles devant son domicile dans le secteur d'Ariana », ont indiqué la télévision nationale et l'agence officielle TAP.
Il s’agit du second assassinat politique dans ce pays en transition démocratique après la chute du régime de Ben Ali. Il intervient
plus de cinq mois après celui d’un des responsables de l’opposition tunisienne, le célèbre avocat Chokri Belaïd, assassiné par balles le 6 février dernier.
Pour la journaliste et militante tunisienne Amel Béjaoui, les auteurs de l’assassinat voulaient envoyer un message symbolique, le
jour de célébration de la fête de la République, à tous ceux qui appellent à la fin de la troïka (une coalition rassemblant trois partis représentés à l'Assemblée constituante tunisienne,
ndlr). « Le corps de Mohamed Brahmi a été criblé de balles de la tête aux pieds. Ils voulaient montrer de quoi ils sont capables. C’est le deuxième signal après celui envoyé avec l’assassinat
de Chokri Belaïd ».
Ce nouvel assassinat, qui a provoqué une onde de choc dans le pays, risque de compliquer davantage la difficile transition vers la
démocratie en Tunisie. Il pourrait aussi impacter fortement le tourisme, principale source de revenus en devises du pays, et accentuer la crise économique.
Source: TSA