Coupures et écorchures : ce qui ne va pas ?
Vous venez de vous trancher la peau avec un objet coupant - couteau de cuisine, rasoir, morceau de verre, voire feuille de papier. Ou bien vous êtes tombé et votre coude ou votre genou y a laissé un petit bout de peau. La coupure ou l'égratignure se traduisent par un saignement, généralement bénin. La principale complication possible est liée à la présence de microbes dans la plaie, entraînant un risque d'infection.
Nettoyez, désinfectez et protégez
- Pour freiner le saignement, exercez une pression sur la plaie avec un linge propre ou un morceau de gaze. Á défaut, utilisez votre main, après l'avoir lavée.
- Une fois le saignement interrompu, nettoyez délicatement la zone à l'eau et au savon. Désinfectez ensuite la plaie elle-même avec un antiseptique non alcoolisé (Attention : n'appliquez jamais d'alcool sur une plaie ; toxique pour les tissus à vif, il ne doit servir qu'à vous désinfecter les mains avant de soigner une blessure.) Ensuite seulement, mettez un pansement ou un bandage.
- Vous pouvez aussi nettoyer la plaie avec une teinture mère de calendula, diluée dans un peu d'eau. Cette plante antibactérienne est connue pour ses vertus cicatrisantes. Pour une cicatrisation encore plus rapide, appliquez de la crème au calendula (ou crème au marigold), disponible en pharmacie.
- Deux fois par jour, nettoyez la plaie avec de la myrrhe : cette plante stimule la production de globules blancs, les cellules anti-infectieuses du sang qui se regroupent à l'endroit de la blessure. Mélangez une cuillerée à café de teinture mère de myrrhe (vendue dans les magasins diététiques) à 100 ml d'eau. Versez une petite quantité sur la plaie, puis laissez-la sécher à l'air libre.
- Essayez l'huile essentielle d'arbre à thé. Utilisée aux quatre coins du globe pour le traitement des plaies, elle contient un puissant antiseptique. Mélangez une cuillerée à café et demie d'huile dans une tasse d'eau tiède et rincez la coupure deux fois par jour.
- Si vous n'avez pas de crème antiseptique, appliquez un peu de miel et couvrez la plaie avec un linge propre ou un bandage. Le miel possède des propriétés antibactériennes et, selon certaines études, il accélère la cicatrisation. Vous n'avez pas de pansements ni de bandages à portée de main ? Inutile de vous inquiéter : en séchant, le miel forme une protection naturelle.
- L'ail est un autre antibiotique naturel. Appliquez une gousse écrasée sur la plaie à l'aide d'un pansement adhésif. Si ce cataplasme irrite votre peau, enlevez-le immédiatement.
- Les enfants ont la désagréable habitude de s'écorcher les genoux presque quotidiennement. Pour protéger la plaie et les décourager de gratter la croûte, recouvrez-la de vaseline afin de l'empêcher de durcir.
- Si vous ne pouvez pas laver une plaie - vous êtes en randonnée, par exemple, léchez-la. Un article publié dans le magazine scientifique britannique The Lancet a décrit les effets bénéfiques de ce geste, à condition d'utiliser sa propre salive. Celle de quelqu'un d'autre se révélerait source d'infection.
- En cas de coupure très fine au doigt (comme celle que l'on peut se faire avec une feuille de papier), une colle cutanée peut offrir une bonne solution - on en trouve difficilement en dehors des pharmacies des hôpitaux, mais le choses devraient évoluer car elle apporte réellement un plus. Cette colle permet de rapprocher correctement les deux bords d'une plaie, ce qui n'est pas toujours possible avec les coupures profondes ou fendillées, ou si la blessure est située sur une articulation soumise à des mouvements. Mal appliquée, la colle peut néanmoins créer un bourrelet qui empêche la plaie de se refermer et entraîne un risque de cicatrice plus visible. Ne touchez pas la colle pendant le séchage.
Certaines personnes affirment qu'une pincée de poivre noir sur une plaie interrompt aussitôt le saignement...Et avéréMême si cela ne se vérifie pas systématiquement, le poivre noir possède néanmoins des propriétés antalgiques, antiseptiques et antibiotiques.Consultez un médecin si la plaie ne se referme pas ou n'arrête pas de saigner, ou si elle présente des signes d'infections (écoulement de pus, douleur plus intense, fièvre, rougeur, enflure ou sensation de chaleur autour de la blessure). En cas de blessure profonde - surtout si elle est contaminée par des souillures, votre médecin peut juger nécessaire de vous prescrire une piqûre antitétanique.