Enfin ! Google Maps, dernière version pour Android, inclut la navigation vocale pour la Thaïlande !

Publié le 25 juillet 2013 par Guy Deridet

J'attendais cela depuis longtemps. Je peux enfin me servir, en Thaïlande où j'habite, de Google Maps sur ma moto, avec simplement les écouteurs dans les oreilles.



Google Maps existe depuis longtemps en Thaïlande, et pour cause les Américains ont eu le loisir de s’intéresser de près à la cartographie détaillée de ce pays pendant la guerre du Vietnam (limitrophe), mais la navigation vocale, c'est-à-dire le guidage GPS vocal, n'existait pas encore.

C'est particulièrement important pour moi parce que je ne me déplace qu'à moto et le GPS, sur une moto, je ne l'accepte qu'en mode vocal. En effet, il est possible depuis très longtemps d'adapter un Gpd traditionnel sur le guidon d'une moto, mais j'ai toujours trouvé cela très dangereux. Quitter la route des yeux, en Thaïlande sur une moto, pendant 5 secondes seulement, c'est risquer sa vie. Je suis motard depuis 35 ans, et encore entier, j'ai traversé seul toute la Thaïlande à moto de Chiang Mai à Ko Samui, et je peux vous dire qu'il vaut mieux ne pas regarder autre chose que la route si on veut rester vivant.

L'avantage des smartphones modernes est qu'il comporte tous un GPS et Google Maps (même les Iphone maintenant)
Avant la navigation vocale à chaque fois que je voulais consulter Google Maps, je devais m'arrêter, changer mes lunettes de soleil contre mes lunettes de vue, retrouver mon smartphone et tenter de lire l'écran de Google Maps sous le soleil thaïlandais. Avec la chaleur ambiante le temps de faire tout cela et vous êtes en nage. Par ailleurs, les écrans ont fait des progrès, mais en plein soleil, déchiffrer Google Maps sur un écran, même Amoled, n'est pas une mince affaire.

Maintenant je place mon smartphone dans ma "banane" que je porte sur le ventre comme il se doit, je n'oublie pas de lancer le GPS et la 3G, qui existe maintenant partout en Thaïlande, même à Koh Phangan où je réside, je mets les écouteurs dans les oreilles, j'appuie sur Démarrer dans Maps et c'est parti. J'ai un guidage vocal, en français, car mon smartphone chinois parle le français, ce qui n'est pas le cas des smartphones thaïs qui ne connaissent que l'anglais comme langue non locale (le chinois aussi, mais cela ne m'avancera pas beaucoup) et je suis guidé parfaitement, comme dans une voiture, l'écran en moins. Génial !

D'autant, qu'en Thaïlande dès que l'on souhaite se déplacer hors des grands axes le GPS est indispensable puisque, en général, nous ne lisons pas les caractères thaïs. À tel point que, sans GPS, quand vous êtes perdu vous ne savez même pas où vous êtes, les panneaux d'entrée dans les agglomérations étant toujours en thaï.

La navigation vocale est évidemment plus complète que la navigation normale avec écran. On est prévenu bien avant toutes manœuvres de changement de direction et cela devient un plaisir de circuler dans un pays où on ne comprend pas la plupart des panneaux de signalisation géographique. Google a eu également la bonne idée d’amplifier le son du smartphone lorsqu'on utilise la navigation vocale. Ce qui n'est pas du luxe car avec la circulation, et le bruit de la moto, le son Android natif est plutôt faiblard.

Un accessoire indispensable pour votre portable : la batterie de secours rechargeable . J'en ai acheté une lors d'un voyage à Chiang Mai qui fait 5600 MA, de quoi recharger deux fois et demie mon Zopo 950+ et son écran de 5.7 pouces, et qui prend très peu de place. Si la batterie de mon smartphone rend l'âme je peux brancher la batterie de secours sur le smartphone et continuer ma route sans problème. Même plus besoin avec cet accessoire de brancher le smartphone ou le GPS sur la batterie de la moto, comme c'était le cas naguère.

Enfin, il faut également une connexion Internet, 2G ou 3G. Pas de problème en Thaïlande actuellement, la 2G marche partout depuis longtemps et la 3G se répand très vite. De plus ce n'est pas cher et sans engagement ou formalité :
  • 200 bahts ou 5 euros pour 70 heures de 2G (Edge à 400-600 kbit/sec)
l[650 bahts ou 15 euros pour un abonnement mensuel 3G de 3 gigas (entre 1 et 3 Mbit/sec) 25 euros pour 5 gigas.]

Tout cela avec une carte prépayée, que l'on trouve partout, sans engagement évidemment, et activable en 5 minutes par un simple coup de fil, en anglais, au service client de l’opérateur. On peut la recharger ensuite par Internet directement avec son compte bancaire, grâce à l'application Internet qui va avec.

Au passage, en Thaïlande, les services bancaires, traditionnels, et par Internet fonctionnent mieux qu'en France et pour beaucoup moins cher ! Une carte de débit, avec application Internet très complète, me coute 15 euros... par an !

Pour mon compte français, je paie plus que cela... par mois.

Compte tenu de cette grande avancée de Google dans la navigation GPS en Thaïlande pour les motards, je sens que je ne vais pas tarder à reprendre la route avec ma bonne vieille Phantom 200 et le GPS de mon smartphone.

N.B

J’utilisais jusqu'alors le logiciel de navigation pour Android Sygic, qui comporte aussi la navigation vocale. Mais j'ai eu tellement de problèmes avec, notamment lors d'une traversée homérique de Bangkok que je suis ravi d'avoir une autre solution. L'avantage de Sygic est qu'il ne nécessite pas de connexion Internet. L’inconvénient est que sa navigation vocale, comparée à celle de Google, n'est pas encore au point. Quand aux cartes, notamment celle de Bangkok, ce n'est pas précis du tout.

Néanmoins, je chargerai aussi ce programme sur mon Zopo, en cas de perte de connexion Internet, et je serai ainsi doublement paré. Dans tous les cas, même avec un Gps performant, la circulation en Thaïlande, dès qu'on sort des sentiers battus, c'est toujours rock'n roll.

C'est ce qui fait, aussi, son charme.
Honda Phantom 200, ramenée de Chiang Mai à Samui (1600 km)