Plus de transparence sur les marchés alimentaires pour lutter contre la spéculation

Publié le 24 juillet 2013 par Cmasson

Alors que les sherpas du G20 se réunissent les 25 et 26 juillet à St Petersbourg et que la Russie a identifié le renforcement de la régulation financière comme priorité pour le G20, la question de la transparence sur les marchés alimentaires doit être remise au cœur des priorités, comme elle vient de l’être en France avec l’adoption de la loi bancaire.

En 2011, les dirigeants des grandes puissances s’étaient engagés à renforcer  la transparence sur les marchés alimentaires, afin d’anticiper les crises alimentaires liées à la flambée des prix.

Dans ce cadre, le G20 avait lancé l’AMIS  (Système d'Information sur les Marchés Agricoles) afin d’encourager les principaux acteurs des marchés agroalimentaires à partager leurs données pour une compréhension partagée de l’évolution des prix alimentaires et à promouvoir le dialogue politique et la coopération.

Or, aujourd’hui, des progrès restent à faire, certains pays ne partageant pas assez  les données sur le niveau de leurs stocks agro-alimentaires.

Le Plan d’action de 2011 contenait également des mesures visant à lutter contre la spéculation sur les marchés financiers des produits dérivés, qui ont été suivi par plusieurs pays comme les Etats-Unis et la France. Mais de telles mesures nécessitent un engagement collectif international fort.

Il faut donc remette la lutte contre la volatilité des prix alimentaires et la spéculation financière sur les produits agricoles au cœur des discussions.

La France vient de se doter d’une loi qui limite la spéculation sur les matières agricoles en obligeant les acteurs à plus de transparence, en permettant à l’Autorités des Marchés Financiers d’imposer des limites de positions sur ces marchés et en interdisant aux banques de constituer des stocks physiques de matières premières agricoles, pour ne pas biaiser les cours.

Alors que la France adopte sur le plan national une loi permettant de lutter contre la volatilité des prix, limitant l’opacité sur les marchés physique et financiers des denrées agricoles, il est important qu’elle encourage les autres grandes puissances à plus de transparence dans ce domaine, notamment à travers le G20.

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