Synopsis : Fin des années 1970, en Côte d’Ivoire à Yopougon, quartier populaire d’Abidjan. C’est là que vit Aya, 19
ans, une jeune fille sérieuse qui préfère rester étudier à la maison plutôt que de sortir avec ses copines. Aya partage ses journées entre l’école, la famille et ses deux meilleures amies :
Adjoua et Bintou, qui ne pensent qu’à aller gazer en douce à la nuit tombée dans les maquis. Les choses se gâtent lorsque qu’Adjoua se retrouve enceinte par mégarde. Que faire ?Avec les voix de Aïssa Maïga, Tella Kpomahou, Jacky IdoMon humble avis : Dieu sait comme je m'étais délectée des 6 épisodes de cette
BD, qui célébraient en même temps mon entrée dans l'univers des bulles ! J'attendais donc énormément de ce film d'animation, peut-être trop d'ailleurs, car j'en sors en peu déçue, même si ce film
semble fidèle à la BD d'origine.Côté décors, c'est parfait. Les dessins sont magnifiques, jusque dans les détails et les couleurs. Ils nous emmènent vraiment ailleurs,
enfin, en Afrique. La bande annonce n'est pas étrangère non plus à cette sensation de voyage : pêchue, rythmée, tropicale, africaine. On retrouve avec joie les bonnes bouilles ou jolis visages
des personnages. Tout est en dessins animés, sauf... la télévision ! Quand Aya et sa famille la regarde, c'est une vraie publicité pour un savon ou une banque Ivoirienne qui y passe. C'est
étrange, mais cette incrustation de vraies images et donc d'Hommes est audacieuse et surprenante.Le reste m'a déçue. Certes, le film ne couvre je crois que les 2 premiers tomes, mais il me semble que nombre de personnages et de
sujets sont passés à la trappe. Innocent n'apparait qu'un quart de seconde, le frère d'Aya n'est pas là. Et curieusement, le mouvement de l'animation, qui aurait du apporté du rythme, m'a semblé
par moment longuet ! Je m'étais bien plus amusée à lire la BD de façon frénétique et passionnée. La voix d'Aya n'est pour moi pas bien choisi, qui parait celle d'une femme mature alors qu'Aya est
à peine majeure.La salle n'était pas bien pleine mais pour une fois, les spectateurs d'origine africaines étaient presque majoritaires. Et ce sont
surtout ces spectateurs qui ont ri aux éclats, sans doute par ce qu'ils comprenaient tout, là où les ti blancs se concentraient pour saisir le sens de chaque phrase. L'accent africain de certains
personnages est très marqué et les mots comme "maquis" ou "la go" ne sont ni expliqués, ni sous-titrés ni explicites comme dans la BD. La lecture laisse le temps de s'habituer à des termes, de
s'arrêter pour les disséquer et les digérer, ce qui n'est pas le cas avec un dessin animé. Dommage, il m'a manqué aussi bon nombre d'expressions locales et hilarantes qui ponctuent les tomes. Et
puis, il me semblait que la bonne humeur transpirait de la BD, ce qui n'est pas le cas ici. Mais, pour moi, Aya reste un personnage culte. Je ne regrette pas d'avoir vu le film car je m'en serais
certainement voulu pendant des siècles de l'avoir manqué. Si vous êtes d'origines africaines, vous vous régalerez. Sinon, à vous de voir ?!