The Killing (US) // Saison 3. Episode 9. Reckoning.
Cet épisode était tout simplement bouleversant. Je me demande réellement ce que cette série peut vraiment faire après cet épisode pour nous accrocher encore plus et nous laisser sur les fesses
car je crois que je ne vais pas réussir à en dormir de la nuit. En effet, je ne m'attendais pas du tout à ce que Bullet meurt et maintenant que le personnage n'est plus là, je dois avouer que
comme Holder je suis ému. Le désespoir d'Holder et la manière dont tout cela est traduit par l'épisode était excellent, voire même brillant. Maintenant que l'on s'est attaché aux personnage, bien
évidemment qu'il est encore plus difficile de les voir dans ce genre de situation. Sa relation avec Linden sert donc encore plus le récit. J'ai adoré le moment où Holder, bouleversé, en vient
presque à embrasser Linden. Ce geste est déjà symbolique. Il nous montre que finalement les personnages sont aussi là pour finir en quelque sorte ensemble. Bien que Linden refuse les avances de
Holder et que The Killing ne choisie donc pas la solution de facilité pour les mettre ensemble (si elle veut le faire bien entendu), je trouve ça terriblement beau.
De plus, The Killing utilise avec brio les silences et sa mise en scène brute pour en mettre encore une fois plein les mirettes des téléspectateurs. En tant que série policière,
The Killing a été beaucoup plus loin, elle a été cherché le coeur de ses personnages. Et si cela pouvait être maladroit durant les deux premières saisons, l'ensemble reste de ce
point de vue là toujours sincère et touchant. Cet épisode associe tout ce qui fait de cette série une grande série policière. Au delà de la part de Bullet (qui est terrible), c'est toute une
mécanique qui se met en place. La semaine dernière, Linden était kidnappée et la mécanique était donc un peu trop simpliste (car c'est un grand classique dans les séries de ce genre). Et
maintenant, The Killing tente de nous prendre par derrière en nous délivrant une mort surprenante, celle que l'on ne peut pas attendre. Cela va bien entendu affecter Holder, mais
également tous les personnages de la série. Holder restant le plus touché dans le sens où il s'était lié d'amitié avec Bulett et qu'il se retrouve maintenant sans cet ami.
Linden - "Don't open the trunk"
Holder - "What ?"
Linden - "Just come over here. Please, Holder. You don't need to be here. Holder, please don't"
Il y a des moments comme ceux-ci où l'on sait pourquoi on regarde une série. The Killing vient de me prouver en quelques minutes encore une fois qu'elle pouvait être grandiose.
Si Mireille Enos est très talentueuse, ce que l'on découvre dans cet épisode c'est Joel Kinnaman. L'acteur complexifie son personnage qui devient ainsi encore
plus fascinant et passionnant. On a envie d'en voir encore plus. C'est certainement la scène la plus triste que la série ait pu nous offrir en trois saisons (et elle restera à mon avis comme une
scène d'anthologie).
Au delà de toute cette effervescence, Joe Mills, Danette, etc. tous les autres protagonistes qui ont un lien proche ou éloigné de l'enquête finissent par petit à petit se recouper et à en venir
au même point. La série exploite le filon à fond les ballons afin de nous surprendre encore plus. Le fait que Mills était en Alaska à la période de Noël en 2009 prouve qu'il n'a pas pu tuer
Tricia Seward. Et cela permet également de ne pas aller trop facilement vers le dénouement de cette saison qui à mon avis nous promet de très belles surprises. Ray Seward, qui ne servait pas à
grand chose dans l'épisode précédent, continue de nous délivrer quelque chose de touchant et surtout de nous surprendre. Je me demande bien comment tout cela va évoluer. J'imagine déjà Linden
courir afin de sauver la vie de Ray alors qu'il est confortablement installé sur son lit de mort.
Note : 10/10. En bref, un brillant épisode qui sert tout ce que l'on peut aimer dans cette série, et surtout tout ce qui peut nous attrister.