Pour commencer, le jeu n'est plus tout jeune (original 1996 sur Playstation au Japon, remake 2010 sur PSP en Europe exclusivement en téléchargement), mais bon mieux vaut le découvrir tard que de rester inculte, car il s'avère pas mal du tout le bestiau. Un gameplay RPG on ne peut plus classique, avec ses combats aléatoires au tour-par-tour, ses donjons aux boss à mater, son équipement évolutif tout comme les stats de notre équipe de combattants, mais également l'originalité de monstres nous accompagnant durant le périple et qui servent de magie au cours des affrontements: les fameux personae. Chaque combat commence d'ailleurs par la possibilité - fortement recommandée - d'établir un dialogue avec nos adversaires, au bout duquel l'ennemi peut fuir (peur), nous donner un item ou de l'argent, se mettre en rogne (et nous attaquer en préventif, aïe), nous laisser l'avantage, ou bien - et c'est là le but - se donner à nous sous forme de carte à jouer. Et quand on sait que c'est en fusionnant deux cartes que l'on obtient un nouveau monstre à adjoindre à l'un des membres de l'équipe, et que c'est là le seul moyen d'en obtenir, et bien on finit par en faire des causeries.
L'histoire met en scène un groupe de lycéens qui se retrouvent propulsés dans un monde parallèle au leur suite à une séance de spiritisme qui a mal tourné, monde alors envahi par les démons. Pour rentrer chez eux, pas d'autre moyen que de rechercher et battre celui qui a provoqué ce cataclysme dans leur vie. Possédant désormais d'étranges pouvoirs magiques, la petite troupe va devoir visiter sa ville nouvelle-version et y affronter bien des ennemis. La carte de la ville n'est pas extrêmement grande - on est des lieues d'une mappemonde de Draque - mais demandera au joueur d'y faire plusieurs déplacements très "aller-retour". En plus des donjons (hôpital, métro, etc) on y trouve les traditionnelles boutiques indispensables à tout jeu de rôle: armurerie, objets, repos, casino, sauvegarde, fusion de cartes... Très linéaire (je n'ai pas croisé la moindre quête annexe en 20h de jeu) le titre n'en est pas moins addictif avec un système de combat assez stratégique, une intrigue simple mais bien menée et un casting réussi quoique stéréotypé.
Très content donc de découvrir Persona, un jeu à la difficulté variable et pas forcément bien dosée mais riche dans ses fusions de cartes et monstres à créer. Premiers pas plus que plaisants dans une série qui me verra parcourir par la suite ses autres épisodes.