Ambiance chanson et fruits de mer, poésie et évasion : Marc Servera

Publié le 22 juillet 2013 par Melmont

   Alors Marc Servera... Il aime écrire. A l’heure où tant d’artistes nous disent ‘moi sans la scène je ne suis rien et bla bla bla bla’, lui il assume : il aime la scène certes mais surtout écrire. On sent en lui une sorte d’artisan à l’ancienne de la chanson, pour qui la chanson est objet à part entière, indépendamment des goûts des gens. Que dire d’autre : il aime les plateaux de fruits de mer, la Fontaine. Reconnaît qu’il vit avec son époque. En fait, j’écris trop. Lisez l’interview ci-dessous. Ecoutez aussi. Ca vaudra mieux que cette introduction bancale.

Marc Servera, pourquoi, pour qui chantez-vous ? Depuis quand ?

J'ai toujours été un môme qui chante, spontanément, par plaisir. Quand on se met par la suite, au sortir de l’adolescence, à griffonner et gratouiller à la fois, le format chanson s'impose un peu de lui-même.

S'agissant du "pour qui", j'ai en écrivant toujours à cœur et à l'esprit ceux à qui je m'adresse, c'est-à-dire a priori tout le monde, mais à commencer sans doute par les plus éloignés de ce que j'essaye d'exprimer, et qui au fond se résume en ceci : nous ne sommes pas des vers poussés par hasard sur une croûte de fromage.

Qu’est-ce qui vous a ‘jeté’ dans la chanson ? Avez-vous des influences ?

"Jeté" est presque le mot juste, mais, par définition, c'est alors un peu malgré soi. Disons que l'écriture est l'activité où mon investissement est le plus total, quand tout le reste me laisse un peu dilettante. Mes influences musicales sont plutôt anglo-saxonnes, avec deux modèles en matière d'écriture : Brassens pour la forme, la construction. La Fontaine pour le fond et la recherche quel que soit le biais du propos, et par ce biais même, d'un peu de valeur ajoutée.


Quel regard les gens portent sur vous ?

Les gens portent d'abord un regard sur les chansons. Elles ne disent en tous cas rien que je ne pense.

Quel est votre souvenir le plus marquant dans votre parcours artistique, à ce jour?

Ce sont les moments où les chansons commencent à ressembler à l'idée qu'on s'en faisait un peu au départ, quand à force d'exigence, d'ajustements, on a le sentiment d'avoir élaboré un joli objet.

Certains artistes négligent l’aspect image/forme. J’apprécie l’inventivité, la poésie de vos ‘vidéos-clips’ sur youtube, comment les réalisez-vous ?

Pour les plus abouties, c'est un copain cinéaste, Jean-Claude Desruelles, qui les a réalisées. Malgré tout, je ne suis pas grand fan des clips. Il me semble que les plus belles images sont celles que chacun se crée sur une chanson. Mais on vit à l'ère de l'image, c'est donc sans doute un vecteur à ne pas négliger.

Concernant les chansons en elles-mêmes, dans quelles conditions les enregistrez-vous ?

Je travaille en home-studio avec un copain musicien-arrangeur, Gilles Passani. On a fait les six albums ensemble où mon investissement technique est allé décroissant. On travaille un peu comme un réalisateur et un compositeur de musique de film, je lui montre les images et il les habille.

Des artistes tous genre confondus, dans les jeunes générations qui retiennent votre attention (que vous aimez, ou pas, d’ailleurs ?)

Je suis d'abord sensible aux auteurs et à une certaine hauteur il n'y en a pas tant que ça. Cyril C.Sarot ne compose ni ne chante mais son travail mériterait une audience beaucoup plus large. J'aime également le travail élégant de Philippe Bobin pour son frère Frédéric. Puis des auteurs compositeurs, Pascal Rinaldi, Eric Frasiak, qui en plus de leur beau travail d'écriture ont un vrai sens de la mélodie, cette dernière étant assez souvent le parent pauvre de ce que l'on nomme la chanson à texte.

Vos projets, de disque, de scène ?

Un septième album, j'espère, mais je n'en ai pas encore l'idée de départ.


Justement la scène, est-ce vraiment si incontournable que cela ?

Plus pour Brassens !J'ai coutume de dire que je ne suis pas un homme de scène, juste parfois un homme sur scène. J'y prends beaucoup de plaisir mais mon cœur de passion reste l'écriture.

Vous ai-je dit que je me suis abonné à la newsletter de votre site ? (j’encourage les internautes à faire de même)

Et le 1000ème inscrit gagnera la discographie intégrale !

La fameuse question à laquelle personne n’échappe : votre plat préféré ?

Un plateau de fruits de mer, si possible en front de mer.

Aurais-je oublié de vous poser une question ? Si oui (sûrement), laquelle ?

Vous allez la trouver !

Et non, je n’ai rien trouvé mais je ne peux que conseiller le site officiel : http://www.marcservera.com .
LUC MELMONT

Folklores indigo - Marc Servera


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