Subir, subir, accepter, se taire. Se taire, baisser les yeux, essuyer ses larmes et le mépris, courber l’échine, attendre que cesse la volée de bois vert, qu’elle aille s’abattre sur d’autres, auxquels à notre tour nous irons imposer le silence, parce que c’est ainsi, parce qu’il le faut, parce que c’est la règle.
Subir ou refuser, refuser l’humiliation et relever la tête. Se révolter contre l’inacceptable, réapprendre à dire non, imposer le respect, le respect qui ne s’impose pas, le respect qui nous est dû.
Parce qu’il est des mots, et des actes, qui blessent et parfois tuent,
parce que certains sont en attente d’un passage à l’acte, pour enfin pouvoir dire "c’était fatal, cela devait arriver",
parce que la fatalité n’est que l’arbre qui cache la forêt de la lâcheté,
parce qu’un jour, il nous faudra choisir entre être robots binaires et sans affects ou des humains
Parce que cette histoire est universelle et intemporelle, parce qu’un jour que nous ne pouvons que souhaiter proche, il faudra bien que cela cesse, qu’enfin nous devenions humains sans condition
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