Audrey Gaisan-Doncel

Publié le 22 juillet 2013 par Mainsdoeuvres

Pratiquer la figure du chien comme métaphore d’une domesticité implicite au métier d’interprète, à la danse. Qu’est ce que la domestication d’un travail en général ? Ecrire une langue, une danse, comme à la fois sophistication et archaïsme de la relation.
Travailler le cadre et les territoires de la danse, la transformation, la "clandestinité", l’extraction et le déplacement. Roder et creuser un trou. Être un chien, dans une ville-meute.
Fouiller les enjeux et implications d’une physicalité particulière de la relation et d’une domesticité quelle qu’elle soit, en rapport à une démarche et savoir-faire singulier d’une danseuse. Comment saisir et incarner cette posture en tant que telle. Comment affranchir la relation. Comment l’étendre à tous les niveaux de production d’une forme.
"Il est indispensable qu’une femme possède quelque argent et une chambre à soi si elle veut écrire une oeuvre de fiction."
Virginia Woolf, Une chambre à soi. 1929 (Paris,1951).

Biographie
Audrey Gaisan Doncel est née en 1982 à Paris. Elle se forme à la danse au CNR de Paris entre 1996 et 2001, puis à E.X.ER.CE (CCN de Montpellier) Elle a travaillé avec différents chorégraphes : Loïc Touzé, Fabienne Compet, Andréas Schmid, Séverine Rième, Jennifer Lacey et collaboré à divers projets de recherches et de performances, avec Alain Michard et Eric Didry autour d’un film d’Alain Cavalier ; avec Sarah Chaumette pour enjeux ; avec Rémy Héritier pour objets en questions-réponses (2002) ; Campagne(s) ? (2003-2004) et Archives (2005).
Parallèlement elle poursuit sa formation et sa pratique de l’improvisation en suivant des stages (V.Mantero, B.Lachambre, L.Nelson, B.Meyssat, F.Poelstra, M.Tompkins) qu’elle considère comme de véritables outils et temps de travail précieux lui permettant d’évoluer dans la vie artistique. En 2007-2008, elle participe aux projets de Rémy Héritier, Mark Tompkins, Alain Michard et Lacey-Lauro.