Prenons à titre d’exemple comparatif les transformations économiques qu’a connu l’Europe lors de l’introduction de l’imprimerie au 15e siècle. En raison de cette révolution technologique de nombreux copistes (ainsi que les professionnels liés à ce secteur d’activité tels que les enlumineurs ou encore les miniaturistes) ont perdu leur emploi et l’Europe a connu une période de remous économiques le temps de s’ajuster. Mais ne fallait-il pas en passer par là pour connaitre les gains innombrables que le monde entier a connu à la suite de cette invention : diffusion du savoir facilitée, démocratisation de l’accès au savoir, créations d’emploi dans de nombreux domaines d’activité, etc. ?
La période que nous connaissons est semblable à celle qu’a connue l’Europe de l’imprimerie au 15e siècle. Seules les entreprises qui sauront s’adapter seront celles qui sortiront victorieuses de ces bouleversements économiques et sociétaux.
Le livre de Robert Papin, Le Nouveau manager, Gérer le changement, propose justement une solution à la fois très humaine et riche de bon sens pour non seulement accompagner le changement mais également tirer profit du changement. C’est la capacité même du dirigeant ou des cadres dirigeants à définir la stratégie de l’entreprise, à mobiliser ses collaborateurs et à optimiser le pilotage financier de son entreprise qui permettra à l’entreprise de traverser cette période de mutation sans heurt et même en se développant.
Étant peut-être plus sensible, en raison de mon expérience professionnelle, aux questions humaines qu’aux questions stratégiques et financières, j’aimerais me pencher quelques instants sur les solutions que propose Robert Papin en matière de motivation des collaborateurs. Il ne s’agit non plus d’imposer sa volonté à ses collaborateurs mais de trouver des défis qui correspondent à leurs propres ambitions. De même, il s’agit également de permettre aux collaborateurs d’être de véritables managers-entrepreneurs – à travers notamment une gestion par projet – afin que ces derniers s’approprient les projets et deviennent pleinement acteurs du changement. Ainsi, c’est toute l’entreprise qui s’adaptera naturellement et spontanément au changement.
Loin d’être une menace, le changement, peut être une source de créativité et de renouvellement d’une richesse sans limite pour peu que le dirigeant soit capable de modifier ses pratiques managériales tant sur un niveau stratégique que financier ou surtout humain.
Angélique