Alors j’aurais pu vous raconter mon week-end, j’aurais pu vous parler de la bd que j’ai lu, de ma découverte de l’univers de Pacco, qui m’a conduit à écourter ma nuit. J’aurais pu vous parler de mon émerveillement à l’écoute de Boris Berezovsky, de son piano qui sonnait au milieu des chants assourdissants des cigales. J’aurais pu vous mettre l’eau à la bouche avec une simple et délicieuse pizza, si joliment prénommée Julie, d’une sangria au rosé, d’une place aixoise, de la fraîcheur gouaillante d’une fontaine provençale. J’aurais pu vous raconter nos conversations autour d’un café à Lourmarin ou d’un cabanon dans le Luberon.
Oui, j’aurais pu, mais voilà ce soir je n’ai pas envie, ce soir il me faut garder pour moi toutes ces belles choses qui ne sont pas encore des souvenirs, dont je conserve toujours le goût vivace sur ma langue et dans ma tête. Ce soir elles sont mes trésors, les cadeaux inattendus de la vie
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