Le petit trublion semble donc en passe de réussir son pari d'imposer une approche différente de la banque, fondée sur des valeurs de transparence et de simplicité ainsi qu'une indéfectible capacité d'innovation. Elle a su trouver sa clientèle, qui est probablement en train d'évoluer d'une première vague de passionnés de technologies vers une cible plus "grand public".
Désormais, le modèle est là, il ne reste plus qu'à le copier...
Essentiellement connue jusqu'alors pour sa plate-forme de micro-blogging Weibo (un équivalent de Twitter), la société vient en effet de présenter WeiBank, qui promet d'offrir, sur internet, tous les services financiers de base – dépôts et virements, cartes de crédit, produits d'investissement...
Les banquiers qui sourient encore à la simple idée qu'un géant du web puisse empiéter sur leur territoire vont peut-être enfin commencer à réaliser que leur métier est sur le point de changer radicalement.
Le tweet du cabinet d'analystes CEB TowerGroup pourrait se passer de commentaire : selon une enquête, 90% des compagnies d'assurance affirment que leurs choix de solutions cloud ne sont plus pilotés par leur DSI (Direction des Systèmes d'Information). Et il y a fort à parier que la situation est identique dans d'autres secteurs.
Que la sélection des outils se rapproche des utilisateurs n'est pas nécessairement une mauvaise nouvelle, pour autant que les décideurs informatiques restent bien impliqués dans la définition et le contrôle des critères qu'ils sont seuls à maîtriser, notamment en matière d'intégration, de cohérence, de pérennité et de vision stratégique, à l'échelle de l'entreprise. En revanche, ceux qui se contentent de regarder passer les projets (voire même de les découvrir a posteriori) sont assurément en faute !
Las, une fois sur place, il a fallu se rendre à l'évidence, le système ne fonctionnait pas ! S'en est ensuivie une belle pagaille, en particulier autour des distributeurs automatiques les plus proches, situés à quelques kilomètres des lieux, car les participants s'étaient laissés convaincre d'abandonner leur pièces et billets. Voilà un rappel à la réalité pour les tenants de la disparition des paiements en espèces : il ne faut jamais oublier que, tristement, la technologie est toujours faillible !