Dans l’épisode précédent ici, les Françaises étaient les meilleures mais n’avaient toujours rien gagné.
Il faut donc passer par le Mondial 2011. Le Nigéria encaisse un but sur les quinze tirs français, le Canada quatre sur dix-sept. La qualif en poche, place à l’Allemagne qui gagne encore 4-2. Les quarts arrivent avec l’Angleterre qui tient logiquement le 1-1, la France ne tirant que 32 autres fois au but. Mais cette fois les penalties sourient à la France, qui subira la loi des USA. Pas au niveau des tirs (25 à 11 pour la France), mais du score 1-3. Dans ces conditions, la Suède connaît la recette pour cueillir la 3e place : laisser tirer Le Sommer autant qu’elle veut et attendre. 1-2, la France tient donc sa première 4e place.
La Reine et ses Soubeyrand
La seconde sera donc pour les JO 2012. La branlée initiale contre les USA 4-2 reflète encore une fois la domination, 9 tirs à 8 pour la France. La Corée commence pourtant à comprendre au match suivant (5-0) que dès que Thomis accélère ça fait occasions et que si Thiney frappe à peu près correctement un coup franc Wendy Renard est trop grande pour ne pas la prendre de la tête. Juste après ça, la Colombie tire tout de même cinq fois au but en 90 minutes mais perd 1-0. Les quarts contre la Suède tissent un scénario devenu habituel : la France se fait dessus mais passe parce qu’il y a quand mêmes cinq classes d’écart (2-1). En demie, c’est la démonstration contre le Japon, champion du monde en titre : 25 tires à 6. 25 ça suffit pour en mettre 1, 6 ça suffit pour en mettre 2. La quatrième place est au bout du chemin, le Canada attendra son 4e tir à la 92e pour inscrire le seul but du match. La France n’en était qu’à 18.
On l’a compris, la France n’a jamais été dominée que par l’Allemagne durant les trois dernières compétitions internationales. Et la dernière fois qu’elles se sont jouées, ça a fait 3-3 après que la France a mené 3-1. Finalement c’est simple le foot féminin : mettre ses occasions et coller des taules dès que c’est possible, et si c’est tout le temps c’est tout le temps. C’est quand même plus simple d’y arriver avec les meilleures joueuses du monde.
é