Un chien Andalou,
1928. Luis Buñuel et Salvador Dalì. 16 minutes
Pour clore le cycle qu'Arte vient de consacrer à Luis Buñuel, la chaîne a diffusé samedi soir Un chien Andalou, court métrage surréaliste coécrit avec Salvador Dalì. La légende raconte que les deux artistes après avoir rêvé pour l'un d'un œil coupé au rasoir, pour l'autre de fourmis grouillant dans sa paume, auraient décidé d'en faire un film. C'est donc l'inconscient qui prend le dessus sur le raisonnable, dans un court-métrage qui se veut nettement provocateur. Car Un chien Andalou c'est une succession illogique de situations absurdes, d'images horribles, de pulsions malsaines. Mais également 16 minutes de collages poétiques, par exemple lorsqu'une main dans laquelle grouillent des fourmis, devient l'aisselle poilue d'une femme endormie, qui devient ensuite un oursin. Les indications farfelues qui entrecoupent le récit déjà décousu brouillent les repères de temps « vers 3h du matin... », « 16 ans plus tôt. », et le fait qu'une porte d'appartement conduise directement à une plage de galets entretient la confusion des espaces. Il s'agit donc d'une folle aventure, à vivre plus qu'à regarder. Un chef d’œuvre du surréalisme à revoir pendant sept jours sur arte+7, et jours après jours sur youtube.
Attention, certaines
images peuvent être choquantes.
Ophélie.