Sur le papier, Ca$h, c'est donc un Ocean's eleven à la française, avec ses diamants, son casse, son équipe de pieds nickelés, ses beaux costards. Oui mais non. La liste des tares du film ressemble à un catalogue. Pas rythmé, très (mais alors très) mal filmé, mochissime. Joué n'importe comment (même si Dujardin s'en sort à peu près grâce à une sympathie à toute épreuve), effroyablement écrit. Et donc, formidablement con. S'il n'y a rien de plus beau qu'une belle arnaque, que dire de celles qui mettent des plombes à se mettre en place mais dont on a déjà tout compris avant même la fin de la phase d'exposition ? D'un film qui semble hurler à chaque seconde "regardez comme on est malins, vous allez être cueillis", et qui se conclut par le twist final le plus prévisible du début de siècle ? D'un étalage de bling-bling à faire baver d'envie notre cher omniprésident ? Consternation totale. Besnard se prend pour Soderbergh, et c'est exaspérant. Même le compositeur a pompé la BO d'Ocean's eleven (sauf qu'ici, la musique est mal orchestrée, et imposée à nos pauvres oreilles du début à la fin, à fort volume).
Rarement une heure quarante aura semblé si longue. On aurait presque préféré se trouver face à un des derniers films de Gérard Krawczyk, aussi idiots que celui-ci, mais conscients de leur condition. On rentre chez soi avec l'envie de revoir L'arnaque, les Ocean's, et une bonne partie de la filmo de David Mamet. Seul point positif d'un film qui ravira à coup sûr les programmateurs de TF1.
1/10