Rien à voir - mais alors du tout - avec la série mettant en scène Kazuma Kiryu, mais un trip à la Vanquish dans lequel on dézingue des robots par milliers. Le synopsis tient sur un timbre poste (le futur, des droïdes ayant infiltré les humains, une équipe envoyée les détruire et capturer leur concepteur) et la jouabilité ultra-basique se prend en main aisément, avec un perso que l'on incarne tout au long de l'aventure et des compagnons avec lesquels on interagit un peu via des ordres (attaque, repli, couverture...). On a la liberté de choisir nos équipiers à divers moments du jeu, formant alors une équipe de trois (le héros ainsi que deux alliés) sur les six disponibles; sympathique sentiment de maîtriser la narration. De nombreux affrontements nous opposent en sus à des boss de grande taille, tout comme des séquences véhiculées plutôt bien fichues.
Comparé au hit de Shinji Mikami, les déplacements manquent tout de même de vivacité et notre héros a le pas bien lourd. Pour compenser cela, un arsenal fort bien fourni satisfera notre appétit de grosses cartouches, un système de points d'expérience nous permettant de faire évoluer les capacités de frappe de chacun de nos combattants (précision, chargeur, dégâts...). La VF du titre est - c'est selon - à plier de rire ou à pleurer, avec un doublage catastrophique mettant des "wesh" et "mon frère" dans chacune des phrases du black de service ainsi que des Japonais parlant façon Michel Leeb (ou les Inconnus "vous voulez des piles?"), sans oublier le ministre de je-ne-sais-quoi à l'accent marseillais ultra-prononcé. De plus, les vannes à deux balles qui nous sont servies semblent tout droit sorties d'un bon vieux nanar estampillé Chuck Norris.
Pour conclure, le fun est bien présent dans Binary Domain, avec son action qui carbure à 200 à l'heure et ses combats de boss vraiment enthousiasmants, sa durée de vie s'avérant raisonnable pour le genre (8-9h). Un titre inférieur aux productions Platinum - les maîtres du genre - mais qui vaut néanmoins d'être parcouru. Je me demande tout de même si l'idée d'en faire un nanar du jeu vidéo était véritablement réfléchie?