"I do not want to live in a world where everything I do and say is recorded, that is not something I am willing to support or live under”
-Ed Snowden
Que l'on trouve les propos de l'ancien espion des États-Unis héroïques ou naïfs, ils ont une portée plutôt ironique puisque ses mots étaient diffusés sur le blogue de sa copine, blogue où elle y diffusait de larges portions de narcissisme. (Son blogue a depuis été pris en charge par le gouvernement, puis fermé).
Le couple Mills/Snowden est la preuve par 1000 que les contraires s'attirent. D'un côté, une fille qui ne se gêne pas pour révéler les détails les plus intimes de son idylle avec Snowden à Hawai, qui confesse sa vie passée d'acrobate et de danseuse au poteau en sous-vêtements (photos à l'appui); et de l'autre un discret espion qui ne laissait aucune trace de lui sur le web, saluait à peine ses voisins et dont les professeurs n'ont aucun souvenir malgré les preuves de sa scolarité.
Ironiquement, quand la tête de Snowden est devenue la plus recherchée des États-Unis, l'exhibitionisme de Lindsay Mills a plongé dans le négligeable.
La résistance admirable de Snowden est un peu la même que j'entretiens envers Facebook et Twitter. La première fois que j'ai eu vent de Facebook à l'époque, je ne comprenais pas pourquoi le gens, volontairement, plaçaient leur vraies identités sur ce site. Il devenait même très gênant de voir trop de mes amies de filles avoir dans leur statut "a déjà été l'amoureuse de..." ou quelque chose de cet ordre...Facebook et Twitter obligent une nudité, une exhbition auquelle je ne suis franchement pas près d'adhérer. Qui a dit que TOUS mes amis devaient savoir que j'aime Nick Cave? que je dors les pieds sortis des draps? que si j'étais un légume, je serais une betterave ?
La dérive des systèmes de surveillance aux États-Bandits n'est en somme que la continuité logique de cette tendance à tout tout tout TOUT rendre public sur le net. Je vous déguise de la confidence ici sur ce blogue, mais, justement, je la déguise. Quelques fois un récit ici contient 93% de vérité mais aussi bien souvent il ne contient que 2%. Il n'y a que moi et mes très intimes, ma garde raprochée, qui savent départager le vrai du faux. On parle de moins de 10 personnes. Quelques fois même, je me mets simplement au défi d'écrire une chronique entière inspirée de 5 photos que j'avais en réserve et dont je voulais me débarrasser. Je n'expose donc rien d'autre qu'un défi de création. Si je me plante dans la tête d'un pyschopathe le temps d'une chronique, je devine que je serai donc devenu d'intérêt aux yeux des Big Brother du net.
Le fondateur de Facebook, Mark Zuckerberg, disait il y a 4 ou 5 ans que l'intimité n'existait plus. Je m'en rappelle très bien, je sacrais contre ses propos.
Ben c'est le message que les États-Unis tiennent à nous livrer en pourchassant Ed Snowden.
R.I.P Privacy.
Surtout sur le net.