C'est l'un des feuilletons de la blogosphère politique. Lancé l'an dernier au moment de la campagne présidentielle, le blog François Mitterrand 2007, qui ressuscitait sur le Web l'ancien président décédé en 1996, avait été l'objet de plusieurs controverses, sur l'identité de son auteur d'abord.
Les blogueurs, puis les médias, concluaient qu'il devait s'agir de l'un des responsables du Parti socialiste actuel, au vu des informations parfois compromettantes dévoilées par l'auteur, mais ne s'accordaient pas sur son identité.
Preuve du succès du blog, un usurpateur avait lancé un blog du même nom. L'original était, lui, au centre des polémiques de la blogosphère.
Sommé de se démasquer, l'auteur mystérieux du blog avait fini par effacer tous ses articles et par écrire un article lapidaire le 10 juin, avant de laisser entendre dans un court billet en octobre, puis en rédigeant à nouveau quelques billets en décembre de l'année dernière, qu'il reviendrait.
Le 4 avril, le retour du mystérieux François Mitterrand 2007 se confirmait, l'auteur du blog promettant un nouvel article dans les semaines à venir.
C'est aujourd'hui, 26 avril, jour anniversaire du premier tour de l'élection présidentielle de 1981 qui devait ouvrir les portes de l'Élysée à l'homme au chapeau et à l'écharpe, que François Mitterrand 2007 a effectué son grand retour, en annonçant la parution, le 14 mai prochain, d'un livre aux éditions Ramsay.
Le livre réunira les commentaires de l'auteur sur l'année politique qui s'est écoulée depuis l'élection de Nicolas Sarkozy : " J'ai [...] continué, tout au long de ces derniers mois, à consigner ce que l'observation des activités de mon lointain successeur, du gouvernement, du Parti socialiste, de la presse me dictait. Au cours de l'année écoulée, je n'ai eu d'autre but que de tout voir et tout entendre. A l'Elysée, à Matignon, au Palais Bourbon, rue de Solférino, partout, afin de tout vous dire le jour venu. Enfin ! Nous y sommes. "
Le blog, qui a comme devise l'aphorisme de l'ancien chef de l'État, qui disait au soir de sa vie " croire aux forces de l'Esprit ", a donc non seulement fait survivre le vrai François Mitterrand, mais aussi survécu à l'année 2007, à laquelle il devait au départ se limiter.
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