Chapitre 7 : welcome to the machine

Par Leclubdelaraignee @clubdelaraignee
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Némo ferme les yeux. C’est la fin. Dans quelques secondes, son corps va se fracasser sur ces satanés rongeurs. Il attend de longues secondes, mais rien ne se passe. Il ouvre les yeux et découvre un filet de pêche qui l’entoure et le retient au-dessus du vide. Sur le quai à quelques mètres de lui, le Monsieur Loyal au costume décrépi le regarde. Il tient dans sa main droite gantée un bocal à l’intérieur duquel nagent des anguilles.  — Giovianni Salieriti fait toujours attention à la santé de ses spectateurs comme tout bon Monsieur Loyal ! Je ne vais pas empoisonner mes petits avec une boite à conserve comme toi ! dit l’homme. Deux clowns tirent le filet jusqu’au quai. Le capitaine se relève en arrachant les mailles du filet.   — Vous allez me le payer !  Salieriti ricane. Deux colosses en habit de Tarzan se jettent sur le capitaine en lui bloquant les bras. Salieriti s’approche de Némo en ouvrant son bocal.  — Electrophorus Electricus mon cher Némo ! Plus communément appelé anguille électrique ! dit le Monsieur Loyal.  Il pose l’anguille contre le visage de Némo qui s’évanouit sous l’effet de la décharge électrique. 

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— Fascinant ! Un automate vivant.  Des ombres, puis des formes et enfin des visages, Némo se réveille lentement. Il essaye de bouger ses bras sans succès. Enchainé sur une table en acier, le visage maintenu par une lanière en cuir, Némo est immobilisé. Giovanni Salieriti et un petit homme qui nettoie ses lunettes avec sa blouse blanche, se penchent dans sa direction.  — Scientifiquement impossible ! dit l’homme aux lunettes qui sort un scalpel de la poche.  — Lâchez-moi ! crie le capitaine Némo.  — Bien dormi, moussaillon ! répond Salieriti.  Le petit homme incise délicatement le front du capitaine, la peau se déchire et laisse apparaitre un mécanisme d’horlogerie. Une porte claque.  — Débarrassez-moi de lui ! s’exclame une voix féminine.  — Mais comtesse, il a tellement à nous apprendre ! répond l’homme aux lunettes qui tourne la tête.  — Je ne vous paye pas pour ça. ! Ma potion est-elle prête ? interroge la voix de femme.   — Oui comtesse ! Nous avons suivi à la lettre les recommandations de votre père.  Némo frissonne. La comtesse de Cagliostro vient de s’incliner dans sa direction. La femme que toutes les polices d’Europe traquent depuis des années, la dangereuse criminelle qu’on lui avait ordonné d’arrêter avec Larsan le regarde fixement dans les yeux. Pour Némo, la gent féminine avait toujours semblé une perte de temps fatale, un obstacle dans son action. Mais à cet instant, la comtesse de Cagliostro lui apparaissait différente, un joyau inestimable. Sa chevelure blonde formait une couronne, ses yeux émeraude, la grâce de son visage venaient de faire perdre la raison au capitaine. 

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— Amusez-vous, mais après jetez-moi ça aux ordures !  Cagliostro se tourne en direction de Salieriti.  — Notre petite fête est-elle prête ?  — Comtesse ! William vous attend ! Il est impatient !  — Larsan ! s’exclame le capitaine qui serre le poing.  La jeune femme le regarde.   — Larsan. Un nouveau nom ! Intéressant. Vous m’excuserez, mais je préfère utiliser son nom de baptême celui de Balsamo, comte de Cagliostro.  Némo la regarde fixement.   — Vous n’en saviez rien !   Cagliostro esquisse un sourire et quitte la pièce accompagnée de Salieriti. Le petit homme en blouse blanche se penche en direction de Némo, le scalpel à la main.  — On va bien s’amuser capitaine !
Retrouvez la suite le samedi 27 juillet !


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