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Motor Town, que les musiciens des années 60 ont baptisé affectueusement Motown n’est plus que l’ombre d’elle même. La crise financière de 2009, lui a fait plier les genoux. Son administration vient de déclarer faillite. La plus importante banqueroute municipale de l’histoire des États-Unis.
A voir son état de délabrement, on se croirait dans Robocop. Ironiquement, c,est précisément à Détroit que l’action se déroulait. Le promoteur des iShares, BlackRock a publié au début du mois une analyse de la situation désastreuse des finances de la ville. On y apprend que…
*Sa population a décliné de 63% depuis les années 50. Pendant cette période, le syndicat des employés municipaux s’est renforcé et n’a pas permis un ajustement proportionnel de la main d’oeuvre.
*Le chômage a atteint 28% en juillet 2009. Il n’a jamais redescendu sous les 15%.
*La baisse de population a entraîné une spirale sans fond. La chute des recettes de taxes municipales a forcé le déclin des services aux citoyens.
*C’est à Détroit qu’on trouve le plus haut taux de criminalité. Il est 5 fois plus élevé que la moyenne nationale américaine. Plus de 1000 incendies criminels ont lieu chaque année.
*40% des lampadaires de la ville sont inopérants.
*On compte 78 000 bâtisses et 66 000 terrains vacants ou abandonnés.
La dette cumulative de la ville est de 18,5 milliards de dollars. Les plus importants créanciers de Détroit sont les détenteurs d’obligations et les bénéficiaires de son fonds de pension.