Harvard, ses huit présidents, ses quarante-cinq prix Nobel… et sa pépinière de rappeurs. L’illustre faculté de Cambridge s’associe à The Hip Hop Archive, base de donnée universitaire référence, pour financer une bourse du hip-hop sous la férule de Nas (Nasir Bin Olu Dara Jones). Objectif: donner aux étudiants qui démontrent un talent créatif «exceptionnel» pourvu d’une habilité scolaire indéniable (faut-il le préciser), l’opportunité de prouver que «l’éducation est un vrai pouvoir». Ratifié en haut lieu, le clash serait-il en passe de devenir une discipline universitaire?
Les étudiants rappeurs devront, en tout cas, bûcher leurs lyrics avec assiduité. À Harvard, on enseigne avec le plus grand sérieux. Y compris le flow hip-hop. «Nous restons conformes à notre engagement de construire des formations intellectuellement exigeantes et innovantes, qui reflètent la rigueur d’une performance hip-hop», justifie le professeur et fondateur d’Hip Hop Archive Macyliena Morgan, dans un communiqué. Quant au choix du rappeur Nas… le New-Yorkais est considéré comme un «vrai visionnaire» par Henry Louis Gates, professeur de littérature. «Il montre constamment que les frontières peuvent être repoussées et amenées plus loin grâce à l’éducation et de la connaissance», se félicite-t-il. Ses lyrics, Nas ne les a pourtant pas tirés des bancs de la fac. Il a renoncé à ses études au 8th grade, l’équivalent de la quatrième en France.
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