La peinture de fleurs au musée des beaux arts de Lyon

Par Joël Bruffin @joeltwitt38

Une salle du Musée des Beaux-Arts de Lyon est entièrement consacrée à la peinture de fleurs, où l’on découvre d’éclatants bouquets composés d’une multitude de fleurs des jardins raffinées, entremêlées de fleurs des champs, jaillissant de vases de marbre antiques ou de simples paniers et corbeilles.

Antoine BERJON (1754-1843) - Fleurs dans un vase d’albâtre, daté de 1813 – Détail (Musée des Beaux-Arts de Lyon)

" Cette salle a été conçue pour servir de florilège et offrir des modèles aux élèves de la « classe de la Fleur » de l’École des Beaux-Arts de Lyon, ouverte au début du XIXe pour former de futurs peintres spécialistes de fleurs, dessinateurs pour la soierie ou autres métiers d’ornement.

….C’est donc à la demande des fabricants et dans le but d’améliorer la formation des dessinateurs qu’est né le projet de création d’une école appliquée à la fabrication des étoffes, où s’enseigneraient la « fleur naturelle » et la « mise en carte ». La création de l’École des Beaux-Arts permettait de répondre à cette demande, avec l’ambition élargie de fonder un enseignement à la fois artistique et appliqué à l’industrie, académique et pratique...."

Simon SAINT- JEAN (1808-1860) – la Jardinière – 1837 - Détail de la brassée de fleurs (Musée des Beaux-Arts de Lyon)

"...Les élèves de la « classe de la Fleur » disposaient ainsi d’un véritable florilège dans le salon des fleurs du Palais Saint-Pierre, mais pouvaient aussi se procurer des fleurs fraîches, pour des études d’après nature, au Jardin des Plantes créé sur les pentes de la Croix-Rousse (à proximité du lieu où sont implantés les ateliers de tissage).

Les esquisses et études effectuées tout au long de l’année, suivant les floraisons, servaient aux grandes compositions réalisées hors saison en atelier.

Le développement de l’horticulture au XIXe dans la région lyonnaise accompagne également cet engouement pour les fleurs, le transfert du Jardin des Plantes au Parc de la Tête d’Or permettant d’augmenter les collections et de montrer les nouvelles créations de roses, de pivoines…"

Jean-François Van DAËL (1764-1840) – Vase de fleurs avec une tubéreuse cassée – 1807 Détail du pavot (Musée des Beaux-Arts de Lyon)

On prend plaisir à identifier chacune des fleurs, car elles sont peintes avec une grande précision botanique.

Sources textes et photographies : Agnès COLLANGE pour SFIB avec l’aimable autorisation du Musée des Beaux-Arts de Lyon.

Site article >> SFIB.fr

site musée des beaux arts de Lyon >>  mba-lyon.fr