Il y a un monde, un continent même, entre Les Rois du Désert, Anchorman, The Fighter et ce Happiness Therapy... David O Russel est donc est réalisateur à la fois curieux ...et curieux ! Il explore avec Happiness Therapy le genre de la comédie sentimentale non sans une certaine réussite, nous emmenant dans une histoire qui finit certes bien, mais parsemée de difficultés pour ses héros. Doux-amer, Happiness Therapy tente l'équilibre entre drame et comédie sentimentale : réussi ou non ?
Sans pour autant avoir transporté la rédaction, il serait difficile de ne pas accorder notre "moyenne à nous" au film de O'Russell... D'abord parce que l'énervant Bradley Cooper y est parfaitement à l'aise, nous offrant une très belle incarnation de son personnage, mais aussi parce qu'Happiness Therapy pratique avec bonheur l'art du "pas noir - pas blanc", aussi appelé "équilibre" ! Plus drame que comédie, il dessine avant tout le portrait de deux êtres abîmés, avant de s'attaquer à la comédie sentimentale et son indispensable pep's. Bien qu'il faille nécessairement quelques difficultés pour que le happy end soit salvateur, Happiness Therapy sort des sentiers battus en refusant de sortir la grosse artillerie, et préfère nous laisser observer les mécanismes fins qui vont réparer les deux êtres, avant de nous offrir leur rapprochement.
Idéalement équilibré entre drame et comédie sentimentale, O 'Russel prend le temps de nous familiariser avec Tiffany, Pat et sa famille, avant d'ouvrir progressivement et plus largement le robinet de la comédie sentimentale. Si l'humour y est omniprésent, les gags se font rares dans Happiness Therapy, et c'est tant mieux ! Ce qui vous extirpe le sourire tient davantage des curiosités de la vie, ou de ses pieds de nez (comme retourner vivre chez papa et maman...) et c'est cet ancrage dans une certaine réalité, non surécrite pour l'écran, que le film parvient à nous convaincre et trouve son chemin, sa résonance, chez le spectateur. Happiness Therapy, est un simple moment de plaisir, naïf et "réaliste" à la fois qui sait trouver ses marques en imposant la justesse de son dosage. Dans l'absolu, nous ne sommes pas plus fans que ça de Happiness Therapy, mais il serait difficile de dire que l'entreprise est inaboutie ou ratée. Du coup, on s'est laissé aller et le charme a fonctionné : "laisse aller, c'est une valse !"
Procurez-vous Happiness Therapy ou d'autres films de David O. Russell ou avec Bradley Cooper, Jennifer Lawrence ou Robert De Niro