Et c'est moi qui soignerai les lapins.
Lennie, personnage de J. Steinbeck
Il était une fois, George et son ami Lennie, un grand garçon pas très malin. Tous les deux, ils voyagent de ranches en ranches pour gagner quelque argent pour pouvoir s'acheter la maison de leur rêve. Ils arrivent dans un nouveau ranch géré par M. Curley. Très vite, George prend les choses en main : Lennie ne doit parler à personne, il doit juste faire son boulot et se taire.
Ce roman est pour moi un mystère. Je ne sais comment le qualifier, ni le décrire. Il est un inclassable. Dès le début, l'on se demande ce que c'est que ce récit étrange, sans aucun détail sur la psychologie des personnages, sans aucune description précise, mise à part quelques paysages ou scènes ici-delà. Bref, tout le long de cette lecture, on se demande vraiment ce qui a pu rendre ce roman si célèbre. Car mise à part une petite réflexion sur les interactions interpersonnelles et les inégalités sociales, il n'a pas grand intérêt.
Jusqu'à la quasi toute fin, j'ai pensé de la sorte.
Et puis arrive le dernier chapitre. Après un accident, Lennie est acculé, presque fou. On a déjà de l'affection pour lui depuis quelques pages maintenant, on s'est habitué à lui, à sa façon d'être avec les animaux, les "choses douces" comme il dit. Et l'auteur se joue de nous. Il piétine nos certitudes et notre ressenti depuis le début du roman.
Choquée, émue et bouleversée par cette fin, je me demande comment l'auteur a bien pu faire. Pourtant je vous le dis, je n'ai pas apprécié le début du roman. Mais j'ai été touchée par la fin et je sors de cette lecture avec un petit noeud à l'estomac.
Une chronique courte et certes un peu confuse, qui traduit sans doute la confusion dans laquelle je me trouve en achevant ma lecture.