Dès lors, une revue dans un magazine spécialisée (je n’étais pas encore tombé dans la marmite de potion magique, également appelée par les initiés Internet, avec un grand « i ») à mi chemin entre la pamoison et la dithyrambe, me fait l’acheter sans l’avoir préalablement écouté (cf. parenthèse précédente). Quelle déception !
Certes, les promesses étaient au rendez-vous : la référence à Massive Attack, la présence de Neneh Cherry, le fait qu’à l’époque le trip-hop n’était pas encore un genre dépassé, sans oublier cette magnifique pochette ! Malgré tout cela, cirKus ne propose rien de particulier à l’édifice musical. Juste un bel album, parfaitement foutu, avec zéro défaut. Ce dernier détail découlant d’une prise de risques elle aussi nulle. C’est le gros problème sur Laylow. L’album s’écoute avec plaisir, mais jamais ne nous transporte. À l’exception de « Fools », et encore, le titre arrive très tard dans l’album et il doit sa perfection au sample choisi.
Au final, cirKus demeure un groupe intéressant, ne serait-ce que parce qu’il propose une vision plus éclectique d’un genre ultra populaire essentiellement Made in Britain. Un peu à l’instar de leur compatriote Jay-Jay Johanson, même si lui a réussi un album de trip-hop majestueux avec The Long Term Physical Effects Are Not Yet Known. Leur notoriété reste très sobre, malgré un second album (clairement en dessous de celui-ci), et des artistes comme Robyn ou The Field leur voleront toujours mille fois la vedette, aussi bien à la maison qu’en dehors, malgré la notoriété de Neneh Cherry.
Il m’aura fallu retourner à Stockholm pour ressortir ce disque, le réécouter, l’apprécier et, enfin, le dévoiler. Ne le réécouterais-je qu’à ce genre d’occasions ? Sûrement. Heureusement, la Suède est un très pays.
(in heepro.wordpress.com, le 18/07/2013)