Pour faire suite à mon article vous faisant part de mon envieux étonnement lorsque je croise une demoiselle, une élégante heureuse propriétaire d’une enveloppe en guise de sac, il me faut ce jour vous parler des heureux que nous générons nous les femmes à grands sacs : nos chers opérateurs téléphoniques.
Moi mon sac, l’actuel (un PIECES pour celles qui s’interrogeraient) est muni de (attendez je compte et reviens) 6 poches, toutes occupées .. De façon très aléatoire, variable selon les jours.
Il en est une une spécialement prévue pour accueillir mon téléphone … Patience et dextérité, ce qui ne sont pas mes qualités principales. Brouillon tête en l’air, toujours à faire une chose en pensant à une autre, je repose mon iPhone au petit bonheur la chance. Vous savez où se cachent le bonheur et la chance ? Moi pas.
Alors lorsque retentit la sonnerie de mon smartphone ( smart mon téléphone ? Je me gausse), je jette mon sac au sol, l’ouvre, l’écartèle et plonge dans ses entrailles. Là, haletante pour ne pas dire en apnée, je me transforme en commandant Cousteau à la recherche de son Jojo le mérou. Le monde se doit de s’arrêter de tourner, il me faut mon portable. Et vite. Putain il est où. Et je vide mon sac sous les regards amusés des files, ébahis des mecs. Et lorsqu’enfin je le retrouve ( coincé entre les pages d’un bouquin,dans mon porte-feuille)
et décroche, vous devinez la suite, suis sûre que vous connaissez, j’hurle ALLO sur le clic de raccrochage …
Alors je consulte le journal des appels. Rappelle. Tombe sur un répondeur. Recommence. Et là invariablement mon interlocuteur m’accueille d’un "alors cette fois il était où ton téléphone, dans quelle poche ?". Car aucun, enfin mes amis, n’envisage que je puisse être suffisamment occupée pour ne pouvoir leur répondre.
J’aimerais bien, parfois, que ceux qui m’aiment me prennent au sérieux, j’aimerais bien m’essayer à la considération utopique. Une fois, rien qu’une fois, rien que pour voir à quoi cela ressemble. Tout bien réfléchi, je ne suis pas sûre que cela me convienne …