issu de notre Dossier " En reponse au SarkoShow du 24/04 "
issu du rapport de la Plate forme Française pour les Droits Économiques Sociaux et Culturels
Morceaux choisis :
INFORMATIONS ET DONNEES STATISTIQUES SUR LES CONDITIONS D’ACCES A L’EMPLOI
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INFORMATIONS ET DONNEES STATISTIQUES SUR LES CONDITIONS D’ACCES A L’EMPLOI
1.- Votre comité, dans le cadre du groupe de travail de pré session qui s'est réuni du 21 au 25 mai 2007, a relevé que le rapport périodique présenté par le gouvernement français ne laisse place à aucune analyse, ni aucune donnée statistique sur d’éventuels dispositifs visant à assurer une formation professionnelle et des débouchés pour certaines catégories de personnes (in Liste des points à traiter à l'occasion du troisième rapport périodique de la France concernant les articles 1er à 15 du Pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels, paragraphe 10).
2.- Les ONG et syndicats notent, pour leur part, que si le nombre total de travailleurs précaires reste encore limité, aux alentours de 13 %, cette proportion augmente considérablement chez les jeunes et chez les femmes. 28,3 % des 15 à 29 ans qui travaillent disposent d’un emploi précaire (CDD, intérimaires, et contrats aidés) contre 8,4 % chez les 30-49 ans, en augmentation de 1,5 point en deux ans.
3.- Un diplôme élevé n’est pas une garantie de trouver un emploi stable : 40 % des diplômés du 3e cycle ont commencé par un emploi temporaire en 2001. Cette proportion s’élève à 63 % chez les non qualifiés. De plus, le chômage touche d’abord les plus jeunes : en 2006, 18 % des actifs de 15 à 29 ans sont au chômage.
4.- L’inégalité d’accès à l’emploi concerne particulièrement les immigrés et leurs descendants. A titre d'exemple, plus de 23 % des hommes dont les parents sont d’origine algérienne sont au chômage contre 10 % pour ceux dont les parents sont français.
5.- Cette situation est aggravée par le fait que progressivement la norme d’emploi socialement reconnue tend à ne plus être le contrat à durée indéterminée à temps plein.
6.- L’existence de salariés de plus en plus nombreux qui n’ont pas accès à un véritable emploi à temps plein, avec un salaire décent conduit au développement du phénomène des travailleurs pauvres qui, tout en travaillant, n’ont pas les moyens de leur autonomie financière et ne peuvent accéder à des droits fondamentaux comme celui de pouvoir bénéficier d’un logement stable. Ainsi 27% des travailleurs à temps complet touchaient moins de 1,3 salaire minimum interprofessionnel de croissance (SMIC) en 2006. Selon l’INSEE, en 2006, un salarié sur vingt jonglerait entre plusieurs métiers (augmentation de 13,5% par rapport à 2003).
7.- Il doit être relevé que la précarité des contrats s'aggrave avec la mise en place du "contrat nouvelle embauche" et du "volontariat civil". Ce dernier a conduit à autoriser le recrutement de "volontaires" pendant une période pouvant aller jusqu'à deux ans, hors code du travail, avec une "indemnité" plus proche du revenu minimum d'insertion (RMI) que du SMIC.