Synopsis:
Alors que sa jambe paralysée devrait l’exclure de tout, Grigris, 25 ans, se rêve en danseur. Un défi. Mais son rêve se brise lorsque son oncle tombe gravement malade. Pour le sauver, il décide de travailler pour des trafiquants d’essence…
Mon avis:
Grigris porte sa force sur son personnage principal. Comme lui, le film est attachant, brisé et pourtant brillant. Dès les premières images, je me suis sentie happée par l’univers et la danse de son héros handicapé. La danse interprètée Souleymane Démé captive, intrigue. Elle mène le spectateur dans des sentiers non dessinés. Sous le rythme, tout s’oublie, les blessures et les différences. Etonnement, le trouble vient quand la chorégraphie cesse. Et ce sentiment s’accentue avec la rencontre de Mimi la prostituée jouée Anaïs Monory. Divine et somptueuse, lumineuse, une affection irrésistible se forme autour d’elle, happant le spectateur, qui comprend que le héros en tombe amoureux. Le duo est captivant, sensuel.
La transformation de Grigris interpelle, il met son rêve en suspend et prend le mauvais sentier pour survivre.
Les thèmes abordés font mouches: le handicap, la prostitution, le travail clandestin, le féminisme. Grigris touche, il fait réfléchir. Les corps partent dans un ballet qui se clôt sur une danse brutale, noir et pourtant magnifique qui se devine lentement. (peut-être trop)
Ma note:
7/10
Plus d’informations:
Sortie: 10 juillet 2013 / Distributeur: Les films du Losange / Genre: Drame
1h41 / DCP / couleur / colour / vostf
Scénario : Mahamat-Saleh Haroun
Interprétation : Souleymane Démé, Anaïs Monory, Cyril Gueï, Marius Yelolo
Production : Pili Films et Goï-Goï Productions. En coproduction avec France 3 Cinéma.
Image : Antoine Héberlé
Son : André Rigaut
Montage : Marie-Hélène Dozo
Musique : Wasis Diop
Film présenté : Sélection officielle, Festival de Cannes 2013
Film vu lors du Festival Paris Cinéma