Glastonbury, c’est un peu un mot synonyme de fantasme pour tous musiciens, une sorte de Graal. Un des plus gros festival d’Europe qui se passe au pays de la pop musique. Et cette année, j’ai eu la chance d’y jouer, avec The Dancers.
Je pense que je n’avais pas trop réalisé l’ampleur du truc avant d’être dans le camion à l’entrée du festival, à passer les 15 contrôles avant d’arriver à notre scène : la John Peel Stage, où l’on doit ouvrir. Ce festival est un vrai village, ou plutôt un château fort avec une enceinte de trois mètres de haut (je pense que c’est assez impossible de frauder).
Tout paraît grand, immense, surtout quand tu vois le chapiteau de la scène au loin dans la brume, à huit heure du matin. Là, je commence à me sentir un peu nerveuse, à me poser des questions comme « par quelle note commence la première chanson du set, déjà ? » et ce genre de truc.
Après un full english breakfast et des balances rapides, c’est bientôt l’heure de rentrer sur scène. Onze heure, c’est quand même un tantinet tôt pour envoyer la purée, mais bon ça reste un plaisir de jouer sur une scène large à un volume sonore indécent. Peut-être un peu trop indécent pour le public qui avait l’air de se réveiller ! Enfin, il y avait plus de monde que ce que l’on attendait pour un concert d’ouverture, et il y avait même quelques personnes qui dansaient l’air heureux, ici et là.
30 minutes, ça passe vraiment vite. À peine Mathieu s’assoit derrière la batterie pour lancer l’intro de la première chanson que j’ai l’impression de poser la dernière note. Le son sur scène est fort, très fort, et je me sens un peu étourdie en sortant de scène. On se fait cueillir par les techniciens qui nous complimentent. L’ambiance est cool, détendue.
Dans l’après-midi je croise même SUUNS au catering, qui jouaient sur la même scène que nous - histoire groupifier un peu – et j’ai eu droit à un « ça sonnait vraiment très bien ». CONSÉCRATION.
L’ambiance du festival est peut-être le truc le plus fou de l’histoire. Il fait beau (c’est déjà assez extraordinaire) et c’est étonnant de voir que plein de gens sont déguisés. Des indiens, des princesses, des papillons, des mariées, des Charles Ingals, ou simplement des hippies nostalgiques de l’ambiance Woodstock. On peut aussi voir beaucoup de couples qui se promènent avec leur enfant dans une petite carriole, ambiance far west miniature. Bref, on marche 30 bonnes minutes pour aller faire une session pour une radio, en ouvrant grand nos yeux. Cette session acoustique de Seagulls d’ailleurs, je ne sais pas si elle est quelque part sur la toile, mais on s’est vraiment bien marré, c’était de l’improvisation totale. Il y avait juste une guitare, donc on s’est mis à chanter le riff de synthé à la voix, ce qui donnait un truc assez drôle. Par dessus ça, toute l’équipe dans la petite caravane s’est mis à taper dans les mains. Ambiance festive.
Cependant, deux trucs m’ont dérangé pendant le festival :
1) Je n’ai rien vu du concert de Vampire Weekend parce que le site devant la Pyramid Stage est pas spécialement bien foutu. Il y avait aussi des gens à côté de moi qui ont commencer à prendre de la coke, et du coup ils sautaient partout comme des hystériques. Et aussi, je suis partie juste avant Giving Up The Gun, MA chanson préférée, sacrée. Je l’ai entendu au loin, c’était très frustrant.
petit centre commercial
Sinon, j’ai vécu l’expérience Glastonbury, et je peux mourir comme une rock star s’il le faut !