Canada : baisse des ventes d’ebooks, et retour au papier ?

Par Dedicaces @Dedicaces

L’époque est aux données, et celles de BookNet Canada concernent les ventes de livres et le marché de l’édition. Avec un acteur comme Kobo qui continue de mener la danse (25,2 % de parts de marché), le Kindle reste second, avec 18,4 %, et l’iPad troisième avec 14 %. Un phénomène assez classique, aujourd’hui, mais la spécificité canadienne semble ici s’y exprimer. Reste que les livres numériques représentent 15 % des achats de livres au Canada – alors que les ventes avaient atteint 17,6 % au premier trimestre 2012. Et BookNet constate qu’à chaque trimestre, les ventes ont diminué régulièrement. Noah Genner, président de BookNet explique : « Les résultats suggèrent que le marché du livre numérique au Canada pourrait avoir atteint un seuil. Le début de l’année 2013 étaye cette hypothèse. »

C’est que les ventes unitaires montrent une diminution qui a atteint 12,9 % au dernier trimestre 2012. Chose étonnante alors qu’au cours de l’année, Kobo n’a pas cessé de présenter de nouvelles fonctionnalités, mais également de nouveaux produits – et Amazonn n’est pas resté sur le bord du chemin.

Mais les analystes ont une autre approche : cette diminution de 5 % entre le premier et le dernier trimestre serait surtout due aux conséquences des fêtes de fin d’année 2011. Une forte hausse des ventes d’appareil, et donc des achats d’ebooks, se serait répercutée durant le 1er trimestre. En outre, tout au long de l’année, les livres objets sont restés des cadeaux plus appréciés – ainsi, durant le 4e trimestre, 16 % des livres papier ont été achetés durant cette période.

L’étude montre également que les Canadiens préfèrent toujours acheter dans les boutiques : 34 % ont cependant été achetés chez des revendeurs non spécialisés dans le livre, et 25 % dans les librairies. Les principales motivations qui entraînent les consommateurs dehors restent la facilité d’accès et d’achats, le choix d’oeuvres. Ce qui impliquerait donc que les lecteurs décident de se replonger dans le monde du papier. « Nous avons remarqué que le facteur premier dans le choix d’un revendeur, c’est son côté commode. Très bien situé, disposant d’un stock visible, avec la possibilité de faire une course complémentaire, tout cela participe à une certaine commodité. Comparer les prix n’est pas non plus un facteur aussi important que nous l’aurions pensé », précise Pamela Millar, directrice des relations clientèle.

L’enquête a été réalisée auprès de 4000 personnes et ne se veut donc pas une étude rigoureuse, mais simplement un sondage.

Source : La Compagnie des Chefs de Fabrication de l’Imprimerie


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