Des blockbusters pour remplacer des blockbusters ?

Par Repostit @S2PMag

Steven Spielberg et son acolyte George Lucas prédisaient il y a peu l’implosion du cinéma ou en tout cas la fin de son fonctionnement actuel qui consiste à produire des blockbusters aux budgets faramineux, interdisant l’échec du film au box office, tout en offrant des long-métrages plus intimistes aux diverses catégories de la population.

Selon eux, il suffirait justement d’un enchainement d’échecs des blockbusters pour faire souffler un vent de changement sur le 7ème Art.

Des échecs qui pourraient inciter les sociétés de production hollywoodiennes, non pas à se défaire de leurs mastodontes, mais bel et bien à délaisser le cinéma de genre pour injecter les deniers uniquement dans de grosses productions divertissantes, ne nécessitant que très peu la contribution de nos neurones, et les rendre bénéficiaires dès la première semaine d’exploitation. En gros, l’échec de blockbusters aujourd’hui sonnerait le glas, non seulement des petits complexes de cinéma mais aussi de la diversité des petites productions qui seraient alors uniquement produites et conditionnées pour la télévision (payante).

Les deux hommes imaginent déjà des places de cinéma vendues à $150, transformant l’expérience d’une salle obscure en un divertissement pour les riches. Mais, si on vend plus cher à moins de personne, ne risque-t-on pas au final d’arriver, grosso modo, au même résultat.

A ce jour, avec les sorties ininterrompues de blockbusters dans les salles du monde entier et l’échec commercial que semble prendre certains titres pourraient donner raison aux deux cinéastes.

A y regarder de plus près …

Si le succès monumental de Iron Man 3 ($ 1.200.000.000 au box office!!!) est incontestable, que Man of Steel ($ 620 millions) se porte et bien, que Fast & Furious 6 ($ 705 millions) et les films d’animation ont la cote auprès du public, certaines grosses productions commencent à ressentir une certaine lassitude des spectateurs.

Par exemple, After Earth avec Smith Père & Fils au casting n’a pas véritablement convaincu. Pour un budget de $ 130 millions le film engendrera approximativement $ 220 millions en fin de vie au box-office… c’est pas terrible !

The Lone Ranger, le dernier film de Gore Verbinski avec son fétiche Johnny Depp, n’a pas attiré les foules aux Etats-Unis. Rappelons que le film est doté d’un budget dantesque de $ 215 millions et pourrait s’estimer heureux de finir avec $ 250 millions au box-office mondial.

Le Pacific Rim de Guillermo Del Toro semble prendre le même chemin que The Lone Ranger. Budgété à $ 190 millions, le film devrait avoisiner les $ 260 millions au finish (je prends des risques) à moins que le succès soit phénoménal au Japon et en Chine. White House Down de Roland Emmerich tire aussi une sale mine avec un démarrage timide outre-Atlantique. Porté par un budget de $ 150 millions, il devrait tout juste se rentabiliser.

Devons-nous voir dans ces chiffres une relâche passagère du public durant cette période estivale ou alors une véritable alerte qui conforterait les prédictions désastreuses de Spielberg et Lucas. Notons aussi que ces dernières productions qui peinent à s’imposer sont toutes originales et se doivent de trouver leur public. Une problématique que les suites ne connaissent pas.

Les succès, ou pas, des prochaines sorties de Wolfwerine, le combat de l’immortel, Les Schtroumpfs 2, Elysium, Percy Jackson 2 ou encore Planes nous apporteront quelques réponses à nos questions.

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