Carole Perdereau

Publié le 17 juillet 2013 par Mainsdoeuvres

Elle souhaite ne pas influencer le spectateur et laisser une part de mystère au mystère ; elle souhaite ne guider personne, faire rendre compte du présent et en même temps ne pas s’en préoccuper, elle souhaite faire apparaître le vide comme espace plein et l’inverse.

Carole Perdereau collabore à divers titres aux projets des chorégraphes Loïc Touzé, Laurent Pichaud ou Sylvain Prunenec, du plasticien/musicien Frédéric Le Junter, ou de la metteur en scène Eléonore Weber.
Invitée en 2011 par Mickaël Phelippeau à participer à la manifestation À Domicile à Guissény en Bretagne, elle crée la performance Objets/ Monstres avec les habitants.
Cette même année Travers est programmé dans le festival Afterskite à la Cartoucherie de Vincennes.
Son dernier projet L’Assaut a bénéficié du soutien de la Ménagerie de Verre dans le cadre d’un studiolab, et a été présenté dans une première version lors du festival Respirations de Mains d’Œuvres, où elle est accueillie en résidence de création.
Depuis 1992 elle enseigne auprès de publics professionnels et amateurs dans diverses structures, et co-dirige depuis 2006 l’association Lisa Layn.

L’Assaut
La pièce est créée à partir du texte L’assaut du sabre ondulant, extrait du recueil ’La vie dans les plis’ d’Henri Michaux.
Le texte est un point de départ, mais non un socle. Il est une matière pour la voix chantée, un appel à une dérive, une expérience perceptive, un trajet, une résistance.
L’activité est minimale, aussi bien défaillante que vaillante, effrontée que craintive.
La question principale se compose autour de l’imprégnation des mots sur un corps inconnu. Une imbrication entre l’auteur, ce qu’il a écrit, ce qui est lu et ce qui est interprété.
C’est une tentative d’entrer en relation, de se mettre à la disposition d’une écriture.
Quelles sont les résonances, les impacts des mots sur les gestes ? D’une posture lyrique et avec l’expression figée d’un masque blanc, la figure est protéiforme, modifiée selon les états générés par le récit. Les gestes sont conduits par la voix, sans illustration, ni distraction.

Conception / Interprétation
Carole Perdereau
Collaborateurs son et lumières
Distribution en cours
Musiques
The Jon Spencer Blues Explosion : Latch on / Push Some Air