Ke$ha fait partie de ces wannabe popstars à la crinière blonde qui ne se vêt que de body paillettés. Toujours à la limite de l’extrème vulgarité, la chanteuse enchaîne les tubes dance. Son premier single TikTok a fait le tour de la planète en faisait l’apologie de soirées d’ados américains où la bière coule à flot. Animal ,le premier album a succès, verra le jour en 2010.
Sauf que Ke$ha n’est pas sortie de nul part. Présente dans le clip de Katy Perry "I kissed a girl", choriste sur Lace & Leather de Britney Spears, Ke$ha arbore le $ dans son nom de scène après une participation à la chanson de Flo Rida "Right Round", pour laquelle elle ne touchera aucun cachet. Depuis la demoiselle suit son chemin, avec un succès mitigé malgré des tubes incontestables. Warrior son nouvel album sort en 2013 avec le morceau au clip illuminati : Die Young.
Le Warrior Tour passait par Paris sur la scène fraichement rénovée du Trianon. Petite salle pour un grand show signé Live Nation, le mastodonte des tourneurs américain.
J’étais un peu dubitative, n’étant pas une fan majeure de la chanteuse américaine. Mais l’appel de la petite salle et des 34 euros (seulement) de la place ont attisés ma curiosité. Les concerts pop j’adore, mais ils ont généralement lieu à Bercy ou au Stade de France, avec des places allant de 70 à 200 euros. Alors Ke$ha, elle envoie du pâté ou pas ?
Déjà, premier point essentiel, l’intégralité du concert est en live. Accompagnée de deux choristes au synthétiseurs, Ke$ha tient le show une bonne heure.
La scène est plutôt minimaliste, faute de place surement. Pas d’écran géants, ni lumières dans tous les sens et seulement deux danseurs pour assurer l’intégralité du show. En toute honnêteté, au début j’ai trouvé ça un peu cheap. Le body paillettes sur une salle de théâtre sans décor… c’est étrange. Madonna, Britney, Gaga ou Beyonce ont des ambiances tellement poussées et présentes, que l’on est plongé de suite dans l’univers pop. Mais très vite, le ton est donné, les tubes s’enchaînent et le public hystérique font que l’on rentre rapidement dans le concert. Ke$ha et ses danseurs enchaînent les costumes et les chorégraphies, et la scène se transforme en un lieu festif où paillettes et fumigènes viennent rythmer le tout. Déguisements en pagailles, chorégraphies travesties et "caliente", Ke$ha met le feu, provoque gentiment et reste fidèle a son image de bitch dévergondée.
Dans l’ensemble, c’était vraiment très très cool. Ke$ha est plutôt simple, communique, joue et maîtrise. A la vue de la foule en délire on peut dire que la miss a réussi son pari. Quelques mots sur la France et Paris, des drapeaux français sur scène, tout ça forment les petits plus qui viennent nous enchanter.
On remet ça quand tu veux Ke$ha
Victoire.
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