Intérieur nuit

Publié le 16 juillet 2013 par Pimprenelle2

des portes ouvertes comme un corps éventré, une lumière crue et blafarde vomie sur le pavé déverse sur mon trottoir ses couleurs d’un autre âge, et me transporte dans un tableau de Hopper. Et soudain j’oublie le port, l’air chargé d’iode, la sueur qui suinte de mes pores, mon corps qui luit sous les réverbères, j’oublie les cris les rires les conversations aux terrasses, m’empare de l’appareil qui a cessé de battre ma hanche, fixe mon objectif, règle appuie photographie. Surtout ne pas oublier, me souvenir le temps de mon éternité


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