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Blague à part, j’ai vu l’expo qui va bientôt se...

Publié le 16 juillet 2013 par Mmepastel

Blague à part, j’ai vu l’expo qui va bientôt se terminer au Musée du Luxembourg, Chagall, entre guerre et paix.

(Ce fut effectivement une lutte pour accéder aux tableaux tant il y avait de monde.)

J’aimais déjà Chagall, et je connaissais déjà pas mal de ses tableaux et des bribes de son histoire. Pourtant, miracle des expose réussies, j’ai eu mon petit frisson d’émotion, et ce, immédiatement. En effet, les premières toiles exposées, comme en triptyque artificiel (illustrant la période heureuse) sont d’abord les deux très connus : Les amoureux en vert (1916-1917), Vue de la fenêtre à Zaolchie (1915), et la dernière, moins célèbre, Bella et Ilda à la fenêtre (1916). J’ai été particulièrement touchée de voir la vue de la fenêtre. Bon, en général j’aime les fenêtres dans les tableaux, car j’apprécie la dialectique intérieur/extérieur qui doit particulièrement me parler. Vous écouterez d’ailleurs à profit l’analyse qu’en fait Philippe Lançon ci-dessus concernant cette thématique. Mais ce qui me touche encore plus, c’est l’expression même du bonheur conjugal ici exprimée : le couple observe le jardin, sa beauté verte et ses bouleaux zébrés, tandis qu’à l’intérieur tout est douillet, avec la tasse de thé et les pommes. Les amoureux ne sont pas enlacés mais ils regardent dans la même direction (ce qui rejoint la célèbre définition de l’amour de Saint-Exupéry -merci à mes lectrices pour la référence-), ils sont paisibles, contemplatifs (même si au-delà du jardin -paradisiaque- la guerre menace). Croyez-moi, ce tableau est assez frappant : ses couleurs vous explosent dans les pupilles, et la douceur du sujet vous serre le coeur, car on sait que ce bonheur est fragile.

  • #Chagall
  • #Bella

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