Trainspotters

Publié le 16 juillet 2013 par Regent's Park

Dans la série des manies anglaises, celle du “trainspotting” (1) remonte à l’invention des trains. Nos voisins britanniques ont depuis toujours la passion des belles locomotives au point de passer des journées sur des quais gelés à les regarder passer…

Jumelles et petit carnet en main, le “trainspotter” s’installe au bout d’un quai et regarde les trains passer. Mais attention, il ne s’agit pas de contemplation. Le “trainspotter” est pro-actif, il enregistre systématiquement dans son carnet les numéros des trains qui passent ainsi que les modèles…

Qu’il vente, qu’il pleuve, qu’il neige ou qu’il fasse - rarement - un soleil de plomb, le “trainspotter” est là, fidèle au poste, tant qu’il y a des trains qui passent. Leur dévouement au poste leur a valu le surnom un brin péjoratif d’ “anoraks”.

Un dévouement dont beaucoup ne voient pas l’intérêt. Pourtant quand on demande aux ‘trainspotters’ ce qui leur plaît dans leur activité, c’est l’amour des trains, des locomotives elles-mêmes et de l’ingénierie des moteurs. Enregistrer leurs numéros, leurs noms et leurs horaires, c’est un peu comme remplir un album d’autocollants de son film préféré. “Et puis, on est au grand air toute la journée, c’est quand même plus sain que d’être enfermé au pub !”, confie un trainspotter.

A Londres, si vous voulez voir des trainspotters, les quais de la gare de Clapham Junction, constituent un ’spot’ idéal !

(1) Attention : ‘Trainspotting’ a pris ces 20 dernières années un autre sens et particulièrement depuis le roman de Irvine Welsh et le film de Danny Boyle. ‘Trainspotting’ signifie aussi trouver la veine pour s’injecter de l’héroïne.

EB